📖 Rappel religieux :
بَقِيَت مَسْأَلَةٌ يَسْأَلُ عَنْهَا طُلَّابُ العِلمِ، وَهِيَ: مَتَى نَقُولُ إِنَّهُ تَارِكٌ لِلصَّلَاةِ؟
بَعضُ أَهلِ العِلمِ، بَلِ الكَثِيرُ مِنْهُمْ، يَقُولُونَ: إِنَّ تَركَ صَلَاةٍ وَاحِدَةٍ حَتَّى خَرَجَ وَقْتُهَا وَهُوَ لَا يَنوِي قَضَاءَهَا، فَإِنَّهُ يَكفُرُ بِهَذَا. يَعنِي، مَثَلًا يَا إِخوَةُ، دَخَلَ وَقْتُ الظُّهْرِ فَلَمْ يُصَلِّ وَلَمْ يَنوِ القَضَاءَ حَتَّى خَرَجَ وَقْتُ الظُّهرِ وَدَخَلَ وَقْتُ العَصرِ، فَيَقُولُ هَؤُلَاءِ العُلَمَاءُ: إِنَّهُ يَكفُرُ بِهَذَا، عَلَى القَوْلِ بِالكُفْر. أو يُقْتَلُ، عَلَى القَوْلِ بِأَنَّهُ يُقتَلُ وَلَيسَ كَافِرًا.
وَيَرَى بَعضُ أَهلِ العِلمِ أَنَّهُ إِن تَرَكَ ثَلَاثَ صَلَوَاتٍ فَأَكثَرَ مِن غَيرِ نِيَّةِ القَضَاءِ، فَإِنَّهُ يَكُونُ كَافِرًا عِندَ القَائِلِينَ بِتَكفِيرِهِ، أَو يُقْتَلُ عِندَ القَائِلِينَ بِقَتلِهِ وَإِن لَم يُكَفِّرُوهُ. فَإِذَا تَرَكَ ثَلَاثَ صَلَوَاتٍ حَتَّى خَرَجَ وَقتُهَا، يَكفُرُ. أَربَعةٌ، خَمْسَةٌ، سِتَّةٌ، كَذَلِكَ.
وَيَرَى بَعْضُ أَهلِ العِلمِ أَنَّهُ إِذَا تَرَكَ أَربَعَ صَلَوَاتٍ فَأَكثَرَ، فَإِنَّهُ يَكفُرُ بِهَذَا عِندَ القَائِلِينَ بِكُفْرِهِ، وَيُقْتَلُ عِندَ القائِلِينَ بِقَتلِهِ.
وَيَرَى بَعضُ أَهلِ العِلمِ أَنَّهَا لَا تُحَدُّ بِعَدَدٍ، وَإِنَّمَا بِالوَصفِ، فَإِذَا تَرَكَ مِنَ الصَّلَوَاتِ مَا يَصدُقُ عَلَيهِ الوَصفُ بِأَنَّهُ تَارِكٌ لِلصَّلَاةِ، فَإِنَّهُ يَكُونُ كَافِرًا عِندَ القَائِلِينَ بِكُفرِهِ، أَو يُقتَلُ عِندَ القَائِلِينَ بِقَتلِهِ.
أَمَّا إِذَا كَانَ يُصَلِّي وَيُخَلِّي، يُصَلِّي وَيَتْركُ… فَإِنَّهُ يَكُونُ فَاسِقًا وَلَا يَكُونُ كَافِرًا عَلَى هَذَا. وَهَذَا عِندِي أَظْهَرُ، وَاللَّهُ أَعلَمُ. لَا شَكَّ أَنَّ تَركَ صَلَاةٍ وَاحِدَةٍ مِن غَيرِ نِيَّةِ القَضَاءِ حَتَّى يَخرُجَ وَقتُهَا جُرمٌ كَبِيرٌ وَإِثمٌ عَظِيمٌ، لَكِن لَا يُكَفَّرُ بِهِ. أَمَّا إِذَا تَرَكَ مَا يصدُقُ عَلَيهِ بِأَنَّهُ تَارِكٌ لِلصَّلَاةِ، فَإِنَّ الرَّاجِحَ مِن أَقْوَالِ أَهلِ العِلمِ أَنَّهُ يَكُونُ بِذَلِكَ كَافِرًا.
Traduction française :
Il reste une question que se posent les étudiants en science religieuse, qui est : À partir de quand l’homme est-il considéré comme ayant délaissé la prière ?
Certains savants, voire beaucoup d’entre eux, affirment que le fait de délaisser une seule prière jusqu’à la faire sortir de son temps sans avoir l’intention de la rattraper constitue un acte de mécréance. Par exemple, mes frères, l’heure du Dhouhr arrive et l’homme la laisse passer sans la prier et sans prévoir de la rattraper, jusqu’à ce que l’heure du ‘Asr arrive.
Selon ces savants : cet acte relève de la mécréance, selon l’avis de ceux qui considèrent cet abandon comme un acte de mécréance. Sinon, il se fait tuer, selon l’avis de ceux qui considèrent cet abandon comme méritant la peine de mort sans toutefois qu’il soit mécréant.
Certains savants soutiennent que si une personne abandonne trois prières consécutives ou plus, sans intention de les rattraper, elle devient mécréante selon ceux qui sont d’avis que c’est un acte de mécréance, ou bien elle doit être exécutée selon ceux qui estiment qu’elle doit être tuée, même s’ils ne la considèrent pas mécréante. Ainsi, si l’homme délaisse trois prières jusqu’à la sortie de leur temps, il mécroit. Quatre, cinq, six prières, même conséquence.
D’autres savants estiment que si une personne abandonne quatre prières ou plus, elle devient mécréante selon ceux qui considèrent cet acte comme de la mécréance et doit être exécutée selon ceux qui estiment qu’elle doit être tuée.
D’autres parmi les savants sont d’avis que l’abandon n’est pas déterminé par un nombre précis, mais par une description générale : si une personne abandonne suffisamment de prières pour être qualifiée de quelqu’un qui a délaissé la prière, alors elle est considérée comme mécréante par ceux qui soutiennent cette position, ou bien elle doit être exécutée, selon ceux qui sont d’avis qu’on doit lui appliquer cette sanction.
En revanche, si l’homme alterne entre prier et abandonner la prière, il est considéré comme un pervers, mais non comme un mécréant. Et c’est, selon moi, l’avis le plus juste, et Allah est plus Savant. Il ne fait aucun doute que l’abandon d’une seule prière sans intention de la rattraper jusqu’à l’expiration de son temps constitue un crime énorme et un péché gravissime.
Cependant, celui qui fait une telle chose n’est pas rendu mécréant. En revanche, si une personne en vient à mériter réellement la description de « quelqu’un qui a abandonné la prière », alors, selon l’avis prépondérant, elle est considérée comme mécréante.
Résumé IA des points à retenir :
- Il présente plusieurs avis de savants sur cette question, qui est un sujet de divergence (khilaf) entre eux :
- Délaisser une seule prière sans intention de la rattraper jusqu’à la sortie de son temps : Certains savants, y compris une grande partie d’entre eux, considèrent que cela rend la personne mécréante (kafar). D’autres disent qu’elle doit être exécutée (si un État islamique applique la peine), mais ne la considèrent pas nécessairement mécréante.
- Délaisser trois prières ou plus sans intention de les rattraper : D’autres savants estiment que la mécréance ou l’exécution intervient à partir de trois prières délaissées.
- Délaisser quatre prières ou plus : Un autre groupe de savants fixe le seuil à quatre prières ou plus.
- Délaisser la prière par description : Certains savants ne fixent pas de nombre précis, mais considèrent qu’une personne est mécréante (ou exécutée) lorsque son comportement correspond à la description de « celui qui délaisse la prière » en général, sans prier du tout ou que très rarement.
- L’avis prépondérant selon le Cheikh : Le Cheikh Soulayman Ar Rouhayli penche pour l’avis que celui qui prie par intermittence (« prie et délaisse ») est considéré comme un pervers (fasiq) et non comme un mécréant.
- Gravité du délaissement : Cependant, le Cheikh souligne que le délaissement d’une seule prière sans intention de la rattraper est un crime majeur et un péché immense, même s’il ne conduit pas à la mécréance pour une seule prière délaissée isolément.
- Conclusion sur l’avis prépondérant : Le Cheikh affirme que si une personne délaisse la prière d’une manière qui la caractérise comme « celui qui délaisse la prière » (c’est-à-dire qu’elle ne prie pas du tout ou ne prie que très rarement et irrégulièrement), alors l’avis prépondérant des savants est qu’elle devient mécréante par cela.
- Ce texte met en lumière la gravité du délaissement de la prière en Islam et la divergence des opinions savantes sur le moment précis où ce délaissement entraîne la mécréance ou des peines extrêmes. Il encourage le musulman à la diligence dans l’accomplissement de ses prières.
📚 Auteur de la fatawa et lien de la vidéo :
Cheikh Soulayman Ar Rouhayli حفظه الله
Lien de la vidéo : https://t.me/unrappel_pourtous/3074