Les enfants hors mariage et la conversion à l’Islam

Question : Mon mari a eu des enfants hors mariage avant de se convertir à l’Islam. Quel comportement doit-il avoir avec eux ? Ses enfants et les nôtres peuvent-ils se fréquenter comme de vrais frères et sœurs ? Et du coup, est-ce qu’elle… Moi, je rajoute aussi, par curiosité, est-ce qu’elle, ses enfants, ils sont… C’est mon mahram, pardon ? Je voulais dire, pardon, ces enfants qui étaient hors mariage. Parce qu’ils n’étaient pas musulmans. Réponse  Oustadha : Oui, parce qu’ils n’étaient pas musulmans. Est-ce que c’était avec elle ou avec une autre ? L’interlocutrice : Non, c’est ses enfants à lui, parce qu’après, elle parle des siens qu’elle a eus. C’est les enfants qu’elle a eus avec une autre femme. Oui, c’est pour ça que je voulais ça. Je n’ai pas de curiosité pour savoir comment je vais… Oustadha : Tant que les enfants sont nés hors mariage, ils ne sont pas considérés comme les enfants du père. Il faut bien les éduquer, mais nous ne pouvons pas les considérer comme nos enfants, car ils ne le sont pas. L’interlocutrice : D’accord. Ils ne sont donc pas considérés comme les enfants du père. Mais pour elle, la nouvelle épouse, sont-ils les frères et sœurs de ses propres enfants ? Oustadha : Non, ils ne sont pas des frères et sœurs. Sauf s’il y a une femme de la famille, une sœur qui a un enfant, et qu’elle les allaite. En fait, ils peuvent devenir mahram si l’épouse elle-même les allaite. Il s’agit d’un cas spécial appelé Radha’at al-Kabir. L’interlocutrice : Mais je pense qu’ils sont grands. Oustadha : Même s’ils sont grands, cela est possible. C’est un cas spécial parce qu’il existait un cas similaire où une femme avait du lait et qu’il y avait un homme qui n’était pas mahram pour elle. Il était gênant pour elle de le laisser entrer chez elle. Elle lui a donné un verre de son lait et il est devenu son fils de lait. Après cela, elle pouvait se dévoiler devant lui. C’est une situation très difficile. Si les enfants grandissent, la mère devra toujours se voiler à la maison. C’est une grande difficulté. L’interlocutrice : Je comprends. C’est difficile. Mais même si, au niveau de la shari’a, ce ne sont pas ses enfants, le père peut quand même s’en occuper et les éduquer ? C’est juste qu’ils ne peuvent pas hériter de lui, par exemple ? Oustadha : Bien sûr. Ce ne sont pas des enfants shara’i. Mais il doit les éduquer très bien, dans le bon chemin. Il aura une grande récompense pour cela. Par contre, il n’est pas le mahram de sa fille (du point de vue de la religion). L’interlocutrice : Donc, le père peut leur parler et les éduquer, mais c’est seulement au niveau des droits liés à la shari’a que la situation n’est pas la même. Par exemple, ils ne peuvent pas hériter de lui, ni le prendre comme tuteur pour un mariage, etc. Oustadha : Il peut être tuteur s’il n’y a personne d’autre. Il aura le rôle du père d’un point de vue humain, mais pas du point de vue religieux. Et la solution pour que la mère puisse être mahram pour eux, dans cette grande nécessité de vivre ensemble, est d’utiliser le lait maternel. Si elle a du lait, elle peut le leur donner pour qu’ils le boivent. L’interlocutrice : D’accord. Donc, ils n’ont pas le droit de porter le nom de leur père non plus ? Oustadha : Voilà, c’est à cause du statut d’enfant né hors mariage. L’interlocutrice : C’est clair. En fait, c’est la règle pour toute personne qui fait un enfant hors mariage. Même si on est sûr que le père est bien le géniteur, les droits lui sont enlevés en raison du zina. Oustadha : Une question se pose : si un homme a eu des relations avec une femme et qu’il y a eu un enfant, puis qu’il veut l’épouser par repentance, comment la situation évolue-t-elle ? Il y a une divergence sur ce point. Certains savants disent que l’enfant ne peut pas porter le nom de son père, même après le mariage. Mais d’autres savants, comme Ibn Taymiyyah, disent que puisque le couple se marie, l’enfant peut être légitimé. Ils posent toutefois une condition : la femme doit attendre un mois ou plus après la naissance pour s’assurer qu’il n’y a pas une autre grossesse en cours, avant qu’ils ne se marient. L’interlocutrice : D’accord. Donc, ils se marient après la naissance ? Oustadha : Oui, c’est ça. Après un mois, s’il n’y a rien dans le ventre, ils peuvent faire l’acte de mariage. L’interlocutrice : Je résume pour être sûre de comprendre : deux musulmans font du zina, il y a un enfant. Ils veulent se repentir et se marier. On attend la naissance, puis on attend un ou deux mois pour être sûr, et ils se marient. À ce moment-là, il y a une divergence chez les savants sur le fait qu’il devienne le père total de l’enfant. Oustadha : Selon l’opinion de Cheikh Al-Islam Ibn Taymiyyah, l’enfant prend le nom du père, à condition que ce soit la même femme qui se marie avec lui par la suite. Les autres savants, eux, ne sont pas d’accord. L’interlocutrice : D’accord. Et dans le cas de cette sœur, si elle n’a pas de lait maternel, du coup, ça va être compliqué ? Oustadha : Oui, ça ne va pas devenir une relation de mahram. Elle devra se voiler en permanence à la maison quand les enfants seront grands, car les enfants ne seront pas non plus mahram de ses propres enfants. L’interlocutrice : Elle dit que si ma sœur a eu un enfant hors mariage, est-ce que cet enfant est considéré comme mon neveu ? Oustadha : C’est une question qui demande d’être étudiée. Nous verrons cela la prochaine fois. L’interlocutrice : Oui, mais quand il s’agit de la mère, je pense que ce

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La situation d’une jeune convertie et son tuteur

Question : J’ai perdu mes parents très jeune, entre 10 et 13 ans. Mon oncle paternel m’a élevée comme sa propre fille. Après de longues études, j’étais destinée à travailler dans de grandes entreprises, mais Allah m’a guidée, alhamdoulillah. J’ai décidé de porter le voile et de renoncer à tout travail pouvant mener au haram. Mon oncle n’a pas accepté ce changement et cela fait un an qu’il ne me parle plus malgré mes tentatives de médiation. Aujourd’hui, je souhaite me marier, mais il refuse d’être mon tuteur. Mes autres oncles paternels pourraient-ils jouer ce rôle à sa place ? Si eux aussi refusent, puis-je me marier avec l’aide d’un imam comme tuteur (wali), sans le consentement de mon oncle qui m’a élevée ? Je vis seule et cette situation me fait beaucoup souffrir. Réponse Oustadha : La première chose, on va dire, c’est qu’elle doit essayer. Premièrement, elle va essayer avec les autres oncles. Si les autres oncles sont contre, ils ne vont pas accepter d’être le tuteur de cette sœur. Dans ce cas, on peut chercher un lien de confiance, quelqu’un qui sera son tuteur pour faire le mariage. Mais la première étape, c’est d’essayer encore avec les autres oncles, faire des efforts avec eux. S’ils ne veulent pas, alors on passe à la deuxième étape : avoir un imam de confiance qui sera son tuteur. Comme le Nabi sallallahu alayhi wa sallam a dit, la femme qui n’a pas de tuteur — que ce soit son père, son oncle, ou quelqu’un d’autre — alors c’est l’imam ou une personne de confiance qui sera son tuteur. Qu’Allah facilite ma sœur.

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La gestion des liens de parenté pour une convertie 

Question : Je suis convertie et je ne participe plus au repas de famille, mariage, etc. Car il y a des interdits, musique, alcool, mixité. J’ai bien expliqué les raisons, mais mes parents, c’est dur pour eux. Ils pensent que je coupe les liens de parenté, etc. Comment leur faire comprendre ? Réponse Oustadha : Comment leur faire comprendre ? Toujours on a ces problèmes au début de la conversion, mais toujours on doit avoir toujours un comportement c’est très essentiel avec notre famille, surtout les parents qui sont très proches. Si quelqu’un si le garçon ou la fille a un bon comportement avec les parents, on peut faire un rappel ou qu’on veut un comportement aux parents, que je n’assiste pas à ces assises ou ces mariages parce qu’il y a des péchés. Ce n’est pas que je ne garde pas mes liens. Je dis toujours, vous êtes mes parents, c’est ma famille, je l’aime beaucoup, mais je ne peux pas fâcher Allah pour faire du péché. C’est ça. Je ne reste pas avec vous parce que ce n’est pas que je ne vous aime pas, mais parce que Allah nous a interdit ça. Toujours faire des petits rappels que j’aime ma famille, j’aime mes parents, mais dans le cas, comme on dit, on n’obéit pas aux gens pour désobéir àAllah. Il faut toujours expliquer les choses quand tu fais ça. Tu ne restes pas avec les autres, mais tu dis pourquoi. Je vous aime et j’aime ma famille, mais je m’éloigne parce qu’il y a des péchés. S’il n’y a pas de péchés, je suis la première. Je suis comme ça. Même si c’était ta sœur, comme les prophètes, comme les compagnons du Nabi Sallallahu Alaihi Wasallam, ils ne désobéissent pas à Azawajal. Ils détestaient leurs parents parce que c’était des mécréants. Mais en même temps, ils en faisaient les causes pour permettre à leurs parents d’être convertis. C’est toujours ça. On fait des rappels aux parents qu’on fait ça pour Allah Azza wa Jall. On ne doit pas désobéir à Allah Azza wa Jall. Et toujours, tu invoques Allah Azza wa Jall pour la guider de tes parents et ta famille. Qu’Allah facilite à toutes les sœurs qui sont dans le même cas. C’est vrai que c’est beaucoup, surtout là avec la période des fêtes, ce n’est pas évident.

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