L’utilisation d’argent de source illicite pour une formation et les devoirs d’une épouse avant la Walima

Question : Assalamu alaikum wa rahmatullahi wa barakatuh. Avant, je travaillais sans voile, en mixité et accomplissait parfois mal mon travail. Puis, j’ai touché des allocations de chômage et j’avais un suivi sur la recherche d’emploi. Et je n’étais pas honnête lorsqu’on me demandait si je faisais des démarches pour trouver du travail. Car je n’étais pas motivée à travailler et j’étais perdue dans ma vie et je ne savais pas quel métier pourrait réellement me plaire. J’étais dans l’ignorance quant au fait que lorsque l’on travaillait dans ces conditions-là pour une femme musulmane et être malhonnête, cela rendait l’argent illicite. Depuis, je remercie Allah de m’avoir guidée et je me suis repentie à tout cela. Je rencontre un problème. En effet, il ne me reste presque plus beaucoup d’argent. Mon père est endetté, je veux subvenir à nos besoins, cela me rend triste. Le peu d’argent qu’il me reste, je veux me former pour travailler à la maison afin de me préserver pour satisfaire à moi. Ma question est, puis-je acheter la formation avec l’argent que j’avais gagné auparavant ? Mes revenus seront-ils licites par la suite si j’exerce le métier en question parce que j’aurais acheté la formation avec de l’argent illicite ? Réponse :  L’interlocutrice : Je voulais apporter une précision. Quand j’avais parlé à Oustadha de cette question, je m’étais mal exprimée. J’avais compris que si elle n’avait pas cherché du travail correctement, c’était parce qu’elle ne trouvait pas un emploi conforme à la charia. En réalité, elle explique qu’à l’époque, elle n’était pas encore dans l’islam. Donc, par ignorance, elle ne travaillait pas sérieusement et ne respectait pas ses engagements. Aujourd’hui, il lui reste un peu d’argent provenant de cette période de chômage, où elle n’avait pas été 100 % honnête dans son travail. Elle se demande si elle peut utiliser cette somme pour acheter une formation en ligne, par exemple pour apprendre un métier. Elle précise aussi que son père est endetté. Oustadha : Ma réponse, alhamdoulilah, c’est que si tu n’as pas d’autre argent et qu’il ne te reste que celui-là, tu peux l’utiliser pour acheter cette formation, car c’est une nécessité. Les savants disent que si quelqu’un a eu un revenu illicite et qu’ensuite il fait tawba (repentance) et abandonne cette source, il doit se débarrasser de cet argent, mais il peut garder ce qui est essentiel pour vivre. Dans ton cas, tu peux donc utiliser cette somme pour financer ta formation. Ensuite, quand tu commenceras à travailler et à gagner un revenu licite, tu pourras te détacher complètement de l’argent douteux. Ce n’est pas un péché dans ta situation. Inch’Allah, cela est permis dans notre religion en cas de nécessité. Cependant, si vous disposez d’autres moyens pour obtenir de l’argent halal, vous devez privilégier ces voies afin d’acheter la formation avec un revenu licite. Mais si, dans votre situation, vous ne disposez que de cet argent entre vos mains, alors, par nécessité, il n’y a pas de mal à acquérir la formation avec cet argent, qu’Allah vous facilite. Il faudra toutefois que la personne se repente au moment où elle reçoit l’argent du chômage, car à l’origine, cet argent n’avait pas été acquis de manière entièrement honnête.

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La nuance entre Rawatib et Nawafil

Question : Quelle est la différence entre les prières surérogatoires (nafila) et les prières rawatib ? Le Ramadan, aujourd’hui 3 novembre, j’ai envie de prier 20 prières. Est-ce que j’en ai le droit ? Réponse : Oustadha : Oui, tu as le droit. Cela s’appelle une prière surérogatoire, une nafila. Son nombre n’est pas limité. Maintenant, quelle est la différence entre une nafila et une rawatib ? L’interlocutrice : Rawatib, c’est régulièrement ? C’est-à-dire, ce sont des prières surérogatoires que l’on fait tous les jours ? Oustadha : Oui, si tu veux. La particularité du rawatib, c’est que si on le commence, on est obligé de le terminer. L’interlocutrice : C’est-à-dire ? C’est plus que la nafila ? Oustadha : Oui, c’est plus qu’une nafila. On pourrait dire qu’elle est « Moukada » (plus que nafila). Si je commence les rawatib, je ne les laisse pas. L’interlocutrice : Ah, d’accord. Je n’aurais pas de péché si je les laisse, mais il faut être constant ? Oustadha : Exactement, il faut être constant. L’interlocutrice : Alors que, comment tu as dit, les nawafil ? Oustadha : Les nawafil, qui sont les prières surérogatoires libres, sont quelque chose que l’on va faire de temps en temps, lors d’occasions. Il n’y a pas de nombre précis. Tu peux en faire dix, ou même mille. On dit que ce sont des prières mutlaqa, c’est-à-dire illimitées. L’interlocutrice : D’accord, donc certaines prières surérogatoires sont limitées, et d’autres sont illimitées ? Oustadha : C’est ça. Par exemple, le prophète Mohammed (paix et bénédictions d’Allah sur lui) a mentionné que certaines prières sont limitées. Un exemple typique est le Tarawih pendant le Ramadan. Nous sommes convaincus que le nombre juste est de 11 rak’ahs, et non 23, selon les hadiths authentiques. C’est une prière surérogatoire, mais elle est limitée et précise. En revanche, les nawafil mutlaqa sont illimitées. Si cette nuit, tu as envie de faire 15 ou 20 prières, il n’y a aucun problème. C’est clair ? L’interlocutrice : C’est très clair, merci.

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