Question : Salam alaykoum.
Que faire lorsque pendant la salat, il y a une envie de gaz ? Faut-il le retenir ou le laisser ? Faut-il le retenir ou laisser et refaire la salat ?
Réponse :
Oustadha : Il vaut mieux arrêter la salat et la refaire ensuite. En effet, si tu pries alors que tu es gênée, tu ne pourras pas ressentir la douceur et la concentration dans ta prière. Le Prophète sallallahu alayhi wa sallam a dit, dans un hadith, que lorsque tu as préparé à manger et que tu as faim, si c’est l’heure de la prière, tu dois manger d’abord, même si tu es en retard, puis prier ensuite. De même, si tu as des gaz et que tu sens le besoin de les expulser, tu dois arrêter la prière.
L’interlocutrice : Mais parfois, on n’a pas de gaz, on commence la prière, puis soudain on ressent une gêne. On dirait que c’est Shaytan qui vient troubler.
Oustadha : Les gaz, c’est quand tu ressens une odeur ou entends un bruit. Parfois, ce n’est pas un gaz, c’est juste de l’air. En cas de doute, s’il n’y a ni odeur ni bruit, c’est un doute et ta prière reste valable. Il faut terminer la prière.
L’interlocutrice : Une sœur demande : si l’envie de gaz arrive en plein milieu de la prière, par exemple à la deuxième rak‘ah, que faire ?
Oustadha : Dans ce cas, il vaut mieux arrêter la prière et la refaire, car la prière doit se faire avec recueillement. Si cette gêne survient en cours de prière, il faut la refaire.
L’interlocutrice : D’accord, c’est mieux comme ça. Je préfère ne pas prier en étant mal à l’aise, afin de ressentir la douceur.
Oustadha : Exactement, il faut prier dans de bonnes conditions pour avoir la concentration et la douceur dans la prière.
L’interlocutrice : Oui, ce n’est vraiment pas pareil autrement.
Oustadha : Quelqu’un qui se prépare bien pour la salat, qui fait ses besoins, prend ses ablutions correctement et prie avec attention, ressentira la douceur de la prière. Alors que celui qui prie rapidement, comme après un effort physique, ce n’est pas vraiment la salat.
L’interlocutrice : Par exemple, si je suis à la deuxième rak‘ah, que je sens un léger inconfort, mais que je décide de continuer quand même, c’est possible ? On verra comment ça évolue, tu vois ?
Oustadha : Oui, c’est ça, parce que tu acceptes la situation.
L’interlocutrice : Exactement, c’est ça.
Oustadha : C’est pour ça que j’ai dit qu’il faut se préparer à la prière, pour pouvoir ressentir cette douceur.
L’interlocutrice : Et si je décide de continuer malgré tout, est-ce que la prière sera acceptée ? Cheikh Al-Albani a dit que la prière serait valide, mais qu’il y aurait peut-être moins de récompenses. Est-ce vrai ?
Oustadha : Oui, c’est ça. Mais il vaut toujours mieux se préparer comme le faisaient les compagnons.
L’interlocutrice : Je te jure, parfois ça arrive soudainement, même quand on est bien préparée. C’est mieux quand on a le temps, de refaire la prière.
Oustadha : C’est bien, et tu as une récompense pour cela, in sha’Allah.
L’interlocutrice : Merci beaucoup, c’était très profitable. Merci d’avoir participé à cette session.
Oustadha : Qu’Allah vous préserve et facilite pour tous ceux qui ont des difficultés. Qu’Il vous protège. Qu’Allah vous préserve.