Question :J’espère que vous allez bien, ainsi que vos proches et toute votre famille, qu’Allah vous préserve. Voici ma question. J’aimerais avoir un second enfant. Mon premier va bientôt faire ses quatre ans, mais mon mari s’y oppose actuellement par rapport à notre subsistance qui est très limitée. Il dit qu’il préfère attendre qu’il ait une meilleure situation financière et ne m’ai pas donné de délai précis, sauf que jusqu’à présent, notre situation ne change pas et on ne sait pas quand elle changera. Et moi, j’attends, alors je ne rêve que d’un second bébé. Mon mari persiste dans ce choix qui me fait mal, même si je comprends que tout ceci part d’une très bonne intention de sa part, car il veut donner le meilleur à son futur enfant. Que pouvez-vous me conseiller dans cette situation ? Si c’est la patience, comment avoir cette patience sans souffrir ? Je vous invite à répondre. D’accord.
Réponse
Oustadha : Pour cette question, on va parler de quelqu’un qui retarde la venue d’enfants pour des raisons financières. Dans notre religion, ce n’est pas permis. C’est interdit, car la subsistance (rizq) vient d’Allah. Chaque enfant qui naît vient avec sa subsistance.
Le Prophète ﷺ a dit dans un hadith que chaque enfant a déjà sa subsistance écrite. Et dans un autre hadith, il est rapporté qu’Allah عز وجل écrit la subsistance de chaque personne avant même qu’elle ne soit dans le ventre de sa mère. Donc, retarder les enfants à cause de l’argent, c’est aller contre cette croyance.
Tous les savants sont unanimes : c’est un grand péché. Car penser que c’est nous qui donnons la subsistance revient à oublier que c’est Allah qui pourvoit. SubhanAllah, avant même la naissance, l’ange inscrit déjà la subsistance de l’enfant. C’est pour cela que je dis au mari : « Ce n’est pas autorisé ». Cela touche à l’aqidah (croyance). Il faut croire que la subsistance ne vient pas de nous, mais d’Allah. Les savants précisent aussi que si quelqu’un a eu cette intention de retarder les enfants par peur de manquer d’argent, il doit se repentir, demander pardon à Allah et renoncer à cette décision.
Quand on se convertit à l’islam, la première chose à apprendre, c’est le tawhid : savoir que nous ne sommes que des causes. C’est Allah qui donne la subsistance.
Allah dit dans le Coran : « Certes, Allah est le Grand Pourvoyeur » (Sourate Adh-Dhariyat, verset 58). Comme les oiseaux qui sortent chaque matin pour chercher leur nourriture — c’est la cause — mais c’est Allah qui la leur accorde. Donc, retarder les enfants uniquement pour des raisons financières, ce n’est pas autorisé.
Mon conseil au mari : repens-toi à Allah, réfléchis bien, et ne fais pas souffrir ton épouse, surtout si elle désire avoir un enfant. Empêcher une femme d’avoir un enfant est un péché. C’est son droit, et le mari n’a pas le droit de le lui retirer. C’est un grand péché pour un mari d’agir ainsi. Je le répète : il faut se repentir à Allah عز وجل et se rappeler que chaque bébé, in sha’Allah, vient avec sa subsistance avant même de naître.
SubhanAllah, on voit des exemples clairs : même une femme très pauvre, lorsqu’elle a un bébé, Allah عز وجل pourvoit à ses besoins. Parfois, ce sont les voisins qui aident, parfois d’autres moyens inattendus apparaissent. Même si le mari est pauvre ou que la femme n’a rien, dès qu’un bébé arrive, la subsistance augmente, par la permission d’Allah. C’est pour cela qu’il est important de bien comprendre la question de la subsistance : la nourriture, la provision, tout vient d’Allah. Allah dit dans le Coran : « Certes, Allah est le Grand Pourvoyeur » (Sourate Adh-Dhariyat, verset 58).
Qu’Allah te facilite, ma sœur, la venue d’un enfant et qu’Il préserve tes enfants. Qu’Allah guide ton mari, car tous les savants affirment qu’empêcher la femme d’avoir un enfant pour des raisons injustifiées est un grand péché. Qu’Allah vous facilite dans votre foyer.