Question : Salam alaykoum. Est-ce que le fait de ne pas trouver de douceur dans l’adoration fait que celle-ci n’est pas acceptée par Allah ?
Réponse :
Oustadha : On ne peut pas dire que l’adoration n’est pas acceptée, car ce n’est pas à nous de décider cela. C’est Allah Seul qui décide.
L’interlocutrice : Oui, mais parfois, on ressent une crainte ou un blocage dans l’adoration.
Oustadha : C’est ce qu’on appelle le rokhoua, un apaisement spirituel. On trouve la douceur, même dans la salat, dans l’adoration. Par exemple, pendant le mois de Ramadan, on ressent cette douceur particulière. On est très proches d’Allah car généralement, il y a moins de péchés.
L’interlocutrice : Oui, il y a moins de péché.
Oustadha : Comme le disent les grands savants, Ramadan est un mois où tout le monde est très proche d’Allah. Le jeûne est une adoration, la prière aussi. On est alors loin des péchés et on ressent cette douceur. On est presque comme des anges, d’une certaine manière.
Un compagnon a dit au Prophète (sallallahu alayhi wa sallam) : « Je suis un hypocrite. » Le Prophète lui a demandé pourquoi.
Il a répondu : « Quand je suis avec toi dans le dars, c’est comme si nous étions des anges. Mais dès que je rentre chez moi, avec mes occupations, je change. »
Le Prophète a dit : « Non, tu n’es pas un hypocrite. » Il a ajouté : « Si tu restais à la maison comme tu es à la mosquée, tu verrais comment les anges te serreraient la main. »
L’interlocutrice : Serrer la main ?
Oustadha : Oui, serrer la main. Le Prophète disait que si on restait dans cet état de piété à la maison, on serait tellement proches des anges qu’ils nous serreraient la main. Mais c’est normal que l’on change, car on est humains. À la maison, il y a les enfants, le mari, les responsabilités. Ce n’est pas pareil qu’à la mosquée. Ce n’est donc pas de l’hypocrisie, mais plutôt une forme de crainte ou de difficulté.
Nous devons toujours chercher à faire toutes les causes pour maintenir cette douceur spirituelle toute notre vie, in sha’Allah.
Comme le Prophète (sallallahu alayhi wa sallam) a dit à Bilal, lorsque Bilal faisait la salat, il prenait parfois beaucoup de temps, jusqu’à une heure, car il ressentait une grande douceur dans sa prière. Cette douceur l’amenait à prolonger son adoration.
Dans tous les cas, nous devons faire toutes les causes possibles pour atteindre cette douceur spirituelle dans notre vie.
Quant à savoir si Allah accepte ou non notre adoration, cela ne dépend pas de nous, mais d’Allah seul. C’est Lui qui accorde la guidée et la douceur dans le cœur.
Pour la rediffusion, nous ferons de notre mieux, in shā’ Allah.