Question :Nous sommes des sœurs cherchant à savoir s’il nous est permis de prendre des cours de e-learning. Excusez-moi pour mon accent anglais. Vraiment. Pour notre travail et projet professionnel au sein d’une plateforme Maïmouk, je crois qu’on dit comme ça, plateforme connue pour formation mondaine rattachée à des universités pour sciences mondaines proposant parfois des cours gratuits et parfois payants, avec parfois des profs hommes donnant des cours en distanciel mais ne voyant pas leurs élèves, ainsi que la présence de forums étudiants mixtes avec possibilité que l’étudiante ne participe pas et camoufle son identité via un pseudo lors de la connexion. C’est-à-dire, à travers ces questions, est-ce qu’on peut avoir des cours à distance ? Mixtes ? Mixtes.
L’enseignant, ça peut être un homme ou le contraire. C’est-à-dire que moi, je peux être un frère, imaginons, et la professeure, c’est une femme. Mais dans la room, comme là, on va dire qu’on est dans une room, il y a des hommes, des femmes, des élèves.
Réponse
Oustadha : Si les professeurs sont des hommes, cela est permis tant qu’il y a une distance et qu’ils ne nous voient pas. Même quand tu parles avec un homme, il ne faut pas embellir sa voix ou parler avec complaisance. Cela n’est pas permis.
L’interlocutrice : Donc, si elle a une question qu’elle ne comprend pas, elle peut la poser au professeur homme ?
Oustadha : Oui, elle peut poser la question, tant qu’elle ne dit pas des choses comme « oui, moi » avec une intonation qui pourrait entraîner de la complaisance.
L’interlocutrice : D’accord, je comprends.
Oustadha : Exactement.
L’interlocutrice : Et si je suis un frère et que la professeure n’est pas voilée, que dois-je faire ? Je ne mets que le son ?
Oustadha : Oui, il faut seulement écouter le son, et elle doit baisser la caméra. Sinon, c’est interdit et considéré comme un péché.
L’interlocutrice : Mais si nous, les femmes, nous voyons l’homme, est-ce que cela engage un péché ?
Oustadha : Voilà.
L’interlocutrice : Et la femme, elle ne doit pas regarder les hommes si elle les trouve attirants ?
Oustadha : Oui, c’est suffisant. On doit préserver ce délice.
L’interlocutrice : D’accord.
Oustadha : Si elle a peur de ça, elle doit couper la caméra. De nos jours, avec le télétravail lié au Covid, les réunions se font souvent en ligne, depuis chez soi.
L’interlocutrice : Oui, avec la mixité.
Oustadha : Oui, la mixité est présente. Par exemple, dans une réunion où Jérôme parle avec Rachida. Si cette réunion est nécessaire, on peut la faire, mais en respectant certaines règles, notamment la façon de parler.
L’interlocutrice : C’est nécessaire, oui.
Oustadha : Oui, et dans ce cas aussi, la femme doit être voilée.
L’interlocutrice : Bien sûr, c’est obligatoire.
Oustadha : Donc, soit il n’y a pas de caméra et elle fait attention à sa façon de parler. Si son patron lui demande impérativement de parler, c’est une nécessité. Mais s’il existe un moyen d’éviter de parler directement avec un homme, par exemple par un autre média, c’est mieux.
L’interlocutrice : Et si son patron lui oblige à allumer la caméra ?
Oustadha : Dans ce cas, elle doit être voilée.
L’interlocutrice : Voilée, sans maquillage, voilée vraiment.
Oustadha : Oui, c’est interdit de faire autrement, comme si elle était face à lui.
L’interlocutrice : Oui, exactement.
Oustadha : Elle lui parle comme si elle était en face de lui, et la manière de parler doit être correcte aussi. Lorsqu’un homme regarde une femme, il commet un péché. Pour la femme, si elle regarde un homme qui ne l’attire pas, ce n’est pas un péché. Dans ce genre de situation de nécessité, on ne regarde pas un homme pour le plaisir. Par exemple, si je suis en voyage pour acheter quelque chose, je peux le voir parce que c’est nécessaire. Mais si je regarde les informations à la télé et qu’il y a un homme très beau, je dois éviter de le regarder. Par contre, si c’est un homme plus âgé ou qui ne m’attire pas, je peux regarder. Ce n’est pas pareil que pour les hommes. On regarde uniquement dans un but utile, pour comprendre. Regarder pour le plaisir est interdit.
L’interlocutrice : D’accord, c’est pour éviter le délice.
Oustadha : Oui, regarder un homme pour le plaisir, pour le délice, c’est interdit.
L’interlocutrice : Oui, c’est ça. Par exemple, quand je regarde un portrait à la télévision ou un reportage, je le vois, mais ce n’est pas pour ça que je ressens du désir.
Oustadha : Exactement, s’il n’y a pas de désir, ce n’est pas un problème.
L’interlocutrice : D’accord, c’est bien clair.