Question : Salam alaykoum. L’oncle de ma mère est décédé il y a un mois et il n’a pas d’enfant. Ma mère est partie vider sa maison et elle a pris quelques souvenirs et quelques affaires en bon état car il n’a personne et tout va être jeté, vendu ou donné à des étrangers. Les héritiers vivent à l’étranger. A-t-elle le droit de prendre ses affaires ou reviennent-ils aux héritiers même s’ils sont à l’étranger ? Elle a récupéré des affaires de l’hôpital également et il y avait une somme d’argent. A-t-elle le droit d’en faire une sadaqa sans l’autorisation des héritiers ?
C’est un régime incroyant. Je ne sais pas si elle est là, la sœur. C’est son oncle, c’est un musulman. C’est un héritage.
Réponse
Oustadha : Elle n’a pas le droit de prendre cet argent, même s’il s’agit d’une petite somme. Cet argent appartient à tous les héritiers. Si les héritiers lui donnent la permission, alors c’est permis. Sinon, c’est interdit et c’est un péché de prendre cet argent sans leur accord. Même si elle veut faire une sadaqa au nom de l’oncle, elle doit demander leur accord, car c’est l’argent des héritiers.
L’interlocutrice : Oui, mais c’est l’argent de l’oncle.
Oustadha : Oui, c’est l’argent de l’oncle, mais il fait partie de l’héritage qui revient à tous les héritiers. C’est comme si moi, je reçois une somme importante à hériter, j’ai des frères et sœurs, on doit tous se partager cette somme. Même si mon frère est riche, on doit diviser l’héritage comme prescrit. S’il refuse, on doit d’abord partager puis ensuite il peut donner son accord pour que je prenne une partie. Sinon, il ne faut pas prendre l’argent sans leur permission.
L’interlocutrice : La sœur concernée, normalement, devrait être là pour donner son accord.
Oustadha : Oui, et si elle n’est pas musulmane ? Certains savants disent qu’on peut faire une sadaqa aux pauvres musulmans avec cet argent, plutôt que de laisser l’héritage aux non-musulmans. Mais il y aura toujours des héritiers, même s’ils ne sont pas musulmans. Si des héritiers existent, il faut respecter leurs droits.
L’interlocutrice : D’accord. La sœur n’a pas répondu, donc on ne sait pas si elle est là, s’il vous plaît.