Question : Pour tous vos dourousses.
Ma question concerne ma relation avec mon mari. Il aime une pratique dans laquelle il pénètre dans ma bouche. Il n’aime pratiquement que ça. Cette pratique est dure pour moi, d’autant qu’il m’attrape par les cheveux pour enfoncer, ce qui me donne des nausées, et qu’il aime éjaculer là. Cela ne m’apporte par ailleurs aucun plaisir, au contraire du dégoût. Suis-je obligée d’accepter ce genre de pratique ?
Réponse d’Oustadha :
Oustadha : Pour ce genre de pratique, il y a une divergence entre les savants. Mais, quoi qu’il en soit, ce n’est pas quelque chose à faire. On parle ici spécifiquement de la fellation. Oui, il y a divergence sur son autorisation, mais ensuite, il y a aussi la question de la manière dont c’est fait, et ça, c’est encore un autre sujet.
En ce qui me concerne, cette manière est détestable. Certains savants l’ont interdite complètement — comme Shaykh Al-Albani, rahimahou Allah, qui a dit que c’était haram. D’autres savants ont dit que c’était simplement makrouh (détestable). Moi, je suis convaincue que c’est détestable. Pourquoi ? Parce que la bouche a été créée pour des choses nobles : mentionner Allah `Azza wa Jall, lire le Coran, parler avec bien. Ce n’est pas un organe destiné à ce genre d’actes. Franchement, ce n’est pas bien. C’est une honte.
Et je dis à la sœur : si cela ne te procure pas de désir, si au contraire ça te donne des nausées, alors parle avec ton mari. Dis-lui ce que tu ressens. Un mari compréhensif doit respecter cela. Même les savants qui disent que c’est seulement makrouh insistent pour dire que c’est à délaisser.
Un homme normal ne devrait pas aimer faire cela, car Allah a créé un endroit précis pour le désir. Délaisser cet endroit pour aller vers un autre qui n’est pas fait pour ça, ce n’est pas naturel.
La bouche, c’est pour mentionner Allah, pour lire le Coran, pour parler… pas pour des choses anormales. Et même dans l’avis qui dit que c’est makrouh, ils rappellent qu’il y a aussi un risque : l’homme peut avoir une maladie sans le savoir, et la femme peut l’attraper par cette pratique. Quand il fait cela, sa femme peut attraper une maladie. Et ça, c’est interdit, franchement, que ce soit pour la femme ou pour l’homme, car nous devons prendre soin de notre santé.
L’interlocutrice : Il y a même des avis qui disent que c’est… complètement interdit ?
Oustadha : Oui, il y a un avis qui dit que c’est interdit, franchement. Après, il y a aussi la manière, c’est-à-dire comment il le fait. Par exemple, il l’attrape par les cheveux — ce n’est pas correct. Puis, il dit aussi qu’il éjacule dans sa bouche. Moi, j’ai dit que, selon un avis, c’est détestable, et j’en suis convaincue. Mais en ce qui concerne la pratique qu’il fait, c’est interdit, parce que la façon dont il agit, en attrapant sa femme par les cheveux, lui fait du mal.
Notre religion interdit de faire du mal, que ce soit à la femme ou à d’autres personnes.
Je parle ici de la méthode de cet homme : c’est interdit, franchement, parce que cela fait souffrir la femme. Ce n’est pas permis, c’est haram.
L’interlocutrice : C’est un péché de faire du mal à la femme.
Oustadha : Oui, exactement. Pour bien comprendre, je répète : j’ai parlé de la méthode de cet homme, et j’ai dit que c’est interdit.
L’interlocutrice : Pourquoi c’est interdit ?
Oustadha : Parce que la femme peut attraper une maladie, franchement.
L’interlocutrice : Et le sperme, c’est ça ?
Oustadha : Oui, le sperme. Elle boit le sperme. C’est pour cela que je dis que, par rapport à la situation de cette femme, c’est interdit.
L’interlocutrice : Oui, bien sûr, c’est clair, ma question.
Oustadha : Je vais faire un petit résumé :
Sur le plan religieux, c’est détestable. Mais par rapport à la manière dont cet homme agit avec sa femme, c’est interdit, franchement, car il y a beaucoup de méfaits pour la femme. Elle attrape une maladie, elle est torturée. Ce qu’il fait est vraiment tortueux, franchement. Torturée. Elle n’est pas à l’aise, ce n’est pas un désir. En plus, elle voit que dans le sperme, il peut y avoir de graves maladies liées à cela.
L’interlocutrice : Ça veut dire qu’elle peut refuser cette pratique à son mari ?
Oustadha : Oui, parce qu’elle ne portera aucun péché.
L’interlocutrice : Par rapport à la méthode ?
Oustadha : Oui, par rapport à la méthode, bien évidemment. Elle peut lui dire : « On fait ce que tu veux, mais ça, non. Je refuse. »
L’interlocutrice : Oui, elle n’aura pas de péché par rapport à ça.
Oustadha : Oui, elle n’a pas de péché. J’ai bien compris la question et la réponse. Qu’Allah facilite à notre sœur.