Question : Assalamu alaikum wa rahmatullahi wa barakatuh.
Nous avons fait la hijra en Tunisie depuis plusieurs années, alhamdoulilah. Nos enfants sont scolarisés à l’école publique et jusqu’ici, tout se passait plutôt bien. Seulement, voilà, ma fille grandit et elle sera bientôt pubère. Ici, les écoles sont toutes mixtes. Elle peut porter son hijab et s’arranger pour les prières. Cependant, la mixité sera inévitable. Ma question est la suivante. Que me conseillez-vous concernant la scolarisation de mes enfants ? Est-ce que je continue à les mettre en public avec les mauvais côtés qu’on y trouve ou est-ce que vous me conseillez de changer de pays sachant qu’en Tunisie, l’école à la maison est interdite et que pour changer de pays, il faudra beaucoup d’économies, etc.
Réponse
Oustadha : Franchement, c’est très compliqué. Surtout en Tunisie ou dans nos pays, une fois que l’enfant atteint la puberté, ça devient vraiment problématique. Je déconseille fortement la scolarisation en milieu mixte, surtout après la puberté. C’est très, très grave. L’idéal, si elle veut poursuivre ses études, c’est soit de changer de pays, soit de chercher des enseignants en ligne, pourquoi pas à l’international, et d’étudier en candidat libre. Franchement, à notre époque et avec cette génération, la mixité engendre de gros dégâts, aussi bien sur la foi que sur le comportement. Il se passe des choses très préoccupantes dans les établissements scolaires. C’est d’ailleurs pour cela que les savants ont interdit la mixité.
Interlocutrice : Elle disait justement qu’en Tunisie, l’école à la maison est interdite.
Oustadha : Oui.
Interlocutrice : Mais en Algérie aussi, l’instruction à domicile est officiellement interdite à l’école primaire, pourtant beaucoup de familles le font, et il n’y a aucun contrôle. Est-ce que c’est pareil en Tunisie ? Est-ce qu’elle pourrait, par exemple, ne pas inscrire sa fille à l’école ?
Oustadha : Oui, ce serait même préférable. Il est possible qu’il n’y ait pas de contrôle. Ça dépend du fonctionnement du pays et de son évolution.
Interlocutrice : J’avais une amie qui a vécu plusieurs années en Tunisie avec ses enfants. Elle ne les a jamais inscrits au collège, et elle n’a jamais eu de problème. Ce n’est pas comme en France, où ils nous surveillent de près.
Oustadha : Oui, c’est différent. Il existe des solutions à la maison ou en ligne. Le mieux, c’est de se renseigner auprès de personnes qui vivent là-bas pour savoir comment organiser l’instruction à domicile dans ce contexte.