Question : Je suis une femme de 20 ans, vivant en France, habitant chez mes parents. Ma situation est assez compliquée. Je vais à l’université dans des conditions non légiférées, car je ne peux pas effectuer mes prières à l’heure et je suis dans la mixité. Allah m’est témoin que je veux arrêter depuis le début, mais j’ai comme une dague sous la gorge. J’ai une dette de quelques milliers d’euros et je me prends pratiquement seule en charge pour beaucoup de choses. Si j’arrête mes études, je n’aurai plus de bourse qui me permettra de couvrir toutes ces dépenses. Ma mère n’a pas les moyens de venir en aide, et mon père ne veut pas. J’ai cherché pendant longtemps un travail légiféré et postulé, mais je n’ai rien trouvé jusqu’à maintenant. Mes parents ne veulent pas non plus que je fasse des causes pour me marier, et veulent que je poursuive mes études. Des frères se sont présentés, mais lorsque j’en parle à mes parents, ils refusent le frère. Il refuse si le frère a une autre origine que la mienne, quand bien même celui-ci serait de bonne religiosité et de bon caractère. Je me sens bloquée de toutes parts. Que pouvez-vous me conseiller ?
Réponse
Oustadha : C’est un petit peu pareil que la question précédente. On dit dans ces cas, franchement, c’est très, très… Grave, je crois, parce que par rapport à quelqu’un qui est dans la mixité, et qui est jeune, et dont les conditions ne sont pas légiférées, des parents comme ça, que l’on les guide, si tu as quelqu’un, je te conseille ma sœur, si tu as quelqu’un qui peut t’aider pour avoir un frère, dans la religion et les pieux, tu fais les causes. Parce que ton père, il ne veut pas, mais il n’a pas le droit. Les savants disent que quand le père interdit la femme de se marier avec quelqu’un qui est pur dans la religion, elle doit refaire un autre tuteur. Soit dans un cousin, si tu ne trouves pas les cousins, un imam qui est mashallah, musulman, et tu prends cet imam comme un tuteur. Mais tu ne le restes pas comme ça, franchement. Je pense que c’est très grave. Quelqu’un est jeune dans des conditions très graves, franchement.
L’interlocutrice : Ça veut dire que là, par rapport à ses études à l’université, elle ne peut pas prier à l’heure. C’est-à-dire aujourd’hui, maintenant on est le 5 janvier, qu’est-ce qu’elle doit faire par rapport à ça ?
Oustadha : Elle est obligée de faire toutes les causes pour se marier, franchement. Parce que, alhamdulillah, il y a des gens qui demandent leur main. C’est-à-dire, il y a, alhamdulillah.
L’interlocutrice : Non, oui, elle pourrait. Elle pourrait.
Oustadha : C’est-à-dire, elle fait les causes pour se marier, franchement. Parce que dans toutes les conditions, elle n’est pas bien par rapport à elle. Elle est très jeune, elle ne peut pas prier. dans l’heure. Ce n’est pas facile.
L’interlocutrice : Tout à l’heure pour la prière du matin, tu disais à laquelle doit changer de travail. Donc dans le cadre de cette sœur à l’université, est-ce que surtout à cause des prières, elle ne reste pas dans le sens ?
Oustadha : Il faut absolument qu’elle fasse ses prières à l’heure. Toujours la prière, il n’y a pas de chantage. La prière, c’est la première des choses qu’on doit s’occuper d’elle. On ne peut pas dire oui, on va savoir, on va retarder, il n’y a pas. Il y a des horaires, tu ne peux pas dépasser, tu ne peux pas faire avant ou plus. Il y a des cas où le Nabi sallallahu alayhi wa sallam a dit, quand on peut faire la prière, si on dort, si on a oublié. mais il n’y a pas de condition qu’on puisse retarder la prière. Ni le travail, ni les études, ni les parents, ni comme ça. Le jour du jugement, dans la tombe, tu vas mourir, tu ne vas pas dire ça à Allah. Ce n’est pas une cause, une condition.
L’interlocutrice : Oui, ce n’est pas une raison.
Oustadha : Mais il faut dire toujours, c’est un grand compagnon. Il était très riche, très beau. Quand il s’est converti à l’islam, Sa mère, elle ne voulait pas manger un mois en plus. Elle dit, soit tu seras un mécréant, soit je ne vais pas manger. Juste que je vais mourir. Il a dit, si tu vas mourir mille fois, je ne vais pas être dans le kufr. Subhanallah. Ce n’est pas grave, ce n’est pas facile. C’est sa mère. Elle a fait comme une condition.
L’interlocutrice : Un chantage.
Oustadha : Un chantage. Soit tu délaisses l’islam, soit je ne vais pas manger. Jusque je vais mourir. Il a dit ça à ma mère, si tu as mille âmes, ton âme va sortir une fois, dix fois, je ne vais pas laisser l’islam. Franchement, ça, ce n’est pas facile. Tous les sahaba, c’était des jeunes, mais ils ont beaucoup fait à faire la patience, ils ont vécu du mal, mais ils ont fait ça pour Allah. Il faut savoir quelque chose, ma sœur et tout le monde, ça pour Allah, c’est pas pour les parents, c’est pas pour. Si on fait ça pour Allah, là on délaisse pour Allah, Allah va nous récompenser et va nous donner mieux, mieux que les choses qu’on a délaissées.
Dans ton cas, tu vois le compagnon, il a laissé ça, il était très riche, il était beau, il avait toutes les conditions, la richesse, la dunya, mais il a laissé ça pour Allah parce qu’il sait que le paradis, il y a un autre monde. Ce n’est pas la richesse par terre, mais c’est le paradis, c’est d’autres choses. C’est pour ça qu’Allah, il a dit, le mouchoir de Sa’d, dans le paradis, on dit un coin dans le paradis, il parle de l’habissa Allah du Sa’d. Il a dit, le coin du mouchoir de Sa’d, c’est mieux que tout le paradis. Ça veut dire, qu’est-ce qu’il y a dans le paradis ?
C’est pourquoi ils ont délaissé la dunya. Ils ont laissé leur argent, leur famille. Il a dit à sa mère, si tu meurs, tu vas mourir avec moi. je ne reviens pas dans l’islam, parce qu’il a, on dit, c’est pas comme vous dites, et il sait que l’islam, c’est d’autres choses. Il a la conviction.
L’interlocutrice : C’est ça, c’est ça.
Oustadha : C’est-à-dire, tu vois, les compagnons ont vécu du mal, mais ils ont patienté jusqu’à l’heure parce qu’ils ont un but, qu’il y a le paradis. Nabi sallallahu alayhi wa sallam, il a dit, par rapport, il a décrit, il a décrit le paradis, il a dit, on n’a jamais vu, On n’a jamais entendu. On n’a jamais réfléchi à ça. On n’a jamais pensé à ça. Tu laisses ça pour Allah. Tes prières, c’est pas dans l’horaire. Tu peux pas… Tu sors de cette mixité pour être pieuse, pour faire la salat, les prières dans l’horaire, et tu cherches toutes les causes. Tu donnes l’aide des cousins, des autres…
L’interlocutrice : Se marier et si son père lui parle plus et qu’elle change de tuteur, est-ce que c’est considéré comme avoir…
Oustadha : C’est pas une désobéissance. Ce n’est pas une désobéissance. C’est interdit pour lui de l’interdire pour avoir un mari. C’est ça.
L’interlocutrice : D’accord, oui, franchement. Et je vais rajouter une chose parce qu’elle dit qu’elle a une dette. Je me permets parce que je connais un petit peu sa situation. Oui, elle a une dette euh… Moi, je vais conseiller, mais après, peut-être que mon conseil est nul. La dette, c’est une somme. Je peux comprendre que pour elle, c’est difficile, mais pour certaines personnes, ce n’est pas une dette énorme. Même si elle se marie, est-ce qu’elle peut demander, elle trouve ça bizarre, mais de dire à son mari en dot de lui rembourser sa dette ? Est-ce que ça, c’est possible ? Je ne sais pas.
Oustadha : Ce n’est pas un problème. C’est possible. C’est mieux.
L’interlocutrice : C’est mieux ? Je lui ai dit, Marie, toi, il te rembourse la dette.
Oustadha : Oui, la dette, quand tu seras pieuse, Al’Aziz va te faciliter pour rembourser les dettes. Quand elle aura arrêté la mixité, les prières. Quand tu auras tout ça, Al’Aziz va te changer, te récompenser, te donner mieux que ça. On a vu beaucoup de monde qui font ça. Al’Aziz leur a compensé, leur a donné mieux que ça.
L’interlocutrice : Parce qu’évidemment, en délaissant les péchés pour Allah, Allah nous facilite des solutions auxquelles on ne s’attendait pas.
Oustadha : Parce que l’âge de l’âge, il fait tout. Dans toi, c’est un miracle, mais par rapport à l’âge de l’âge, ce n’est pas un miracle, franchement.
L’interlocutrice : Oui, oui, c’est ça. C’est vrai, c’est ça.
Oustadha : Et tu es dans la vie, ma prière, et tu facilites, tu facilites tout le monde. Bien.