📖 Rappel historique et coranique :
Al Walîd Ibn Al Moughîrah dit aux Quraysh alors que la période des foires commerciales approchait : « Les délégations arabes vont venir à vous de toute part. De plus, ils ont entendu parler de votre compagnon Mohammed. Il vous faudra tenir le même langage et ne pas diverger au point de vous contredire ou d’inscrire vos propos dans une situation de porte-à-faux. »
Ils lui demandèrent de leur présenter son opinion, mais Al Walîd répondit : « Non ! Proposez-donc, je vous écoute. » Ils commencèrent : « Nous dirons que c’est un devin.
- Non ! Par Allah, il ne fait pas partie de la clique des devins. Il n’a pas leur prose.
- Nous dirons alors qu’il est fou. Proposèrent-ils.
- Il n’a rien d’un fou ! Nous avons vu le fou et nous savons tous le reconnaître. Il n’en a ni l’agressivité, ni l’agitation, ni la confusion.
- Nous dirons donc que c’est un poète.
- Ce n’est pas un poète ! Réfuta Al Walîd. Nous connaissons la poésie et sa métrique.
- Nous dirons alors que c’est un magicien.
- Ce n’est pas un magicien ! Contesta encore Al Walîd. Nous avons vu les magiciens et leur magie. Il ne fait pas de nœud pour souffler dessus. »
À court d’idée, ils demandèrent : « Ô Abou ‘Abd Shams ! Que devons-nous dire alors ? » Al Walîd répondit : « Par Allah ! Vous ne direz jamais rien de tout cela sans que l’on ne sache que c’est faux. Le mieux que vous puissiez dire à son sujet est que c’est un magicien qui sépare l’homme de son frère, qui sépare l’homme de sa femme, qui sépare l’homme de son clan. Fuyez-le-donc pour cela ! »
Ces versets furent donc révélés à ce sujet : « Laisse-Moi avec que J’ai créé Seul et à qui J’ai donné des biens étendus, et des enfants qui lui tiennent toujours compagnie, pour qui aussi J’ai aplani toutes difficultés. Cependant, il convoite [de Moi] que Je lui donne davantage. Pas du tout ! Car il reniait nos versets (le Coran) avec entêtement. Je vais le contraindre à gravir une pente. Il a réfléchi. Et il a décidé. Qu’il périsse ! Comme il a décidé! Encore une fois, qu’il périsse ; comme il a décidé! Ensuite, il a regardé. Et il s’est renfrogné et a durci son visage. Ensuite il a tourné le dos et s’est enflé d’orgueil. Puis il a dit : ‘Ceci (le Coran) n’est que magie apprise, ce n’est là que la parole d’un humain.’ Je vais le brûler dans le Feu intense (Saqar). » Sourate Al Mouddathir, v.11-26.
Points à retenir(résumé IA) :
- Anticipant l’arrivée de délégations arabes lors des foires, les Quraysh cherchèrent une stratégie unifiée pour discréditer le Prophète Mohammed ﷺ.
- Ils consultèrent Al Walîd Ibn Al Moughîrah, réputé pour son éloquence et sa sagesse, afin de formuler une accusation cohérente.
- Al Walîd rejeta successivement leurs propositions de le qualifier de devin, de fou, de poète et de magicien, car il reconnaissait la fausseté de ces allégations.
- Finalement, Al Walîd suggéra de le présenter comme un magicien dont la magie sépare les familles et les clans, incitant ainsi les gens à s’en méfier et à l’éviter.
- Cet épisode est directement commenté et réfuté dans les versets 11 à 26 de la sourate Al-Mouddathir.
- Ces versets d’Allah dénoncent la réflexion mal intentionnée et la décision perverse d’Al Walîd, le menaçant du châtiment de l’Enfer (Saqar) pour son rejet obstiné du Coran et sa tentative de le discréditer.
- L’histoire illustre la vaine opposition des Quraysh à la vérité du message prophétique et la réponse divine à leurs machinations.
📚 Source complète :
Récit basé sur : Les biographies du Prophète Mohammed ﷺ ( السيرة النبوية ), notamment celles d’Ibn Ishaq et d’autres historiens des débuts de l’Islam, ainsi que les ouvrages d’exégèse coranique ( Tafsir ) qui expliquent le contexte de la révélation des versets.
Coran : Sourate Al-Mouddathir (74), versets 11-26.
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