Question. Il en reste encore six. On va essayer de… À quel degré devons-nous prier la prière de l’Isha ? Car en France, ce sujet est délicat, et étant donné que la prière est de plus en plus tard, l’heure sera projetée de plus en plus au-delà de la moitié de la nuit. Donc même en prenant le degré le plus tard par précaution, il n’y a que quelques minutes qui séparent l’Isha de la moitié de la nuit.
Réponse :
Oustadha : Moi, je ne maîtrise pas bien les calculs des degrés et tout ça. On en avait déjà parlé, je crois qu’on n’avait pas trouvé de réponse claire, non ?
L’interlocutrice : Si, c’est bien moi qui ai demandé pour le degré.
Oustadha : Ce n’est pas l’heure d’Isha en France ?
L’interlocutrice : Non, ce n’est pas encore l’heure. Je ne sais pas si Anne-Cyr a pu expliquer un peu comment ça fonctionne. Par rapport à l’autre religion, c’est minuit.
Oustadha : Oui, ce que j’ai lu et entendu, c’est qu’en France, on se base sur des degrés pour calculer l’heure d’Isha. Il y a plusieurs degrés utilisés, comme une sorte de sphère LG. Par exemple, l’Isha peut être fixé à 23h35. Et la moitié de la nuit, c’est minuit, donc c’est très proche de l’heure d’Isha. Normalement, on n’a pas le droit de…
L’interlocutrice : Elle disait qu’il y a trois degrés : 18°, 15° et 12°. Peut-être qu’on peut comprendre que l’Isha, dans notre religion, c’est vers minuit.
Oustadha : Tu veux dire que plutôt que de compliquer avec les calculs, on peut considérer ça ainsi ?
L’interlocutrice : Oui, mais ça voudrait dire à partir de quelle heure minimum ? Parce que…
Oustadha : Par exemple, si le Maghreb est à 20h et le Fajr à 4h, la moitié de la nuit c’est minuit.
L’interlocutrice : Mais à quelle heure tombe l’Isha ? Est-ce vers 21h30 ? Ou vers 22h30 ?
Oustadha : Oui, ça peut être n’importe quand jusqu’à minuit.
L’interlocutrice : Mais avant ça, c’est quand ? Juste après le Maghreb ?
Oustadha : Après le Maghreb, c’est l’Isha.
L’interlocutrice : Oui, mais comment on calcule l’Isha après le Maghreb ?
Oustadha : Ce sont les lueurs du ciel. Les lueurs du ciel marquent la fin du Maghreb et le début de l’Isha.
L’interlocutrice : D’accord, c’est donc à la fin du Maghreb, c’est-à-dire… ?
Oustadha : Par exemple, chez nous en Algérie, l’Isha est environ 1h40 après le Maghreb. En France, parfois, c’est encore plus long, plus de 1h40.
Ça dépend des calculs, des degrés utilisés. Si elle se base sur ces signes, elle prendra un temps approximatif. Quand elle voit les lueurs, c’est le début de l’Isha. Elle est obligée de faire la prière à ce moment-là.
L’interlocutrice : Dans la question, elle disait que parfois l’Isha est tellement tard qu’on est presque hors du temps imparti (waqt). C’est à cause de ces degrés qu’on calcule.
Oustadha : Oui, si elle voit les lueurs maintenant, c’est réel, c’est bien le début de l’Isha. Quand elle voit le ciel tout noir, c’est l’Isha.
L’interlocutrice : Une sœur disait que, avec les lumières de la ville, on ne voit pas bien les lueurs rouges. Il faudrait peut-être demander à quelqu’un en France qui connaît mieux.
Oustadha : Oui, c’est vrai, dans les pays musulmans ce n’est pas pareil. En France, c’est différent, je ne sais pas trop.
L’interlocutrice : Oui, c’est compliqué, on a peur de rater l’Isha ou de la faire hors délai.
Oustadha : C’est mieux de prier quand elle voit le signe réel, après ça. Même moi, quand je vivais en France, je ne savais pas qu’il y avait ces histoires de degrés.
L’interlocutrice : Oui, ce n’est pas très connu. Une sœur a dit que certains talib al-‘ilm (chercheurs en sciences religieuses) ont déjà répondu à cette question, il suffit d’aller voir leurs réponses.
Oustadha : Oui, c’est sûrement mieux, parce que parfois pour certaines questions, il vaut mieux se tourner vers des personnes qui sont sur place et connaissent bien la réalité locale.