📖 Rappel historique :
Arrivés à Médine, les calomniateurs s’étendirent sur le sujet. Le Messager d’Allah ﷺ garda le silence, il ne se prononça pas dans un premier temps. Puis il décida de consulter ses Compagnons sur l’éventualité de se séparer de ‘Aïshah. ‘Alî lui conseilla de s’en séparer, tandis qu’Oussamah Ibn Zayd (le bien-aimé, fils du bien-aimé) lui recommanda de la garder. L’épreuve fut totale du fait qu’Allah suspendit toute révélation à Son Messager un mois durant concernant cette affaire, afin que cela augmente la foi des croyants et les raffermisse sur la justice et la véracité et que dans un même temps, cela laisse tout loisir aux hypocrites de s’enfoncer plus encore dans leur calomnie et leur hypocrisie.
Cela permit aussi à la véridique ‘Aïshah et à ses parents de parachever leur soumission à Allah et que le bienfait d’Allah à leur égard soit complet. Dès lors, ils perdirent tout espoir de secours provenant des créatures pour se tourner exclusivement vers une attente du secours et d’une issue favorable venant d’Allah. Le Messager d’Allah pénétra un jour dans sa chambre, alors qu’elle était en présence de ses parents. Il loua Allah et Le glorifia, avant de dire : « Ô ‘Aïshah ! Si tu es innocente, Allah t’innocentera. Si toutefois tu avais commis un péché, alors implore le pardon d’Allah. En effet, lorsque le serviteur reconnaît son péché puis s’en repent, Allah accepte son repentir. »
Elle se tourna vers son père et lui dit : « Répondez pour moi au Messager d’Allah ! » Ce à quoi Abou Bakr ne trouva autre chose à dire que : « Par Allah, je ne sais pas quoi dire au Messager d’Allah. » Elle se tourna vers sa mère et lui demanda la même chose. Cette dernière lui fit la même réponse que son père. Elle dit alors : « Si je disais que je suis innocente, et Allah sait parfaitement que je le suis, vous ne me croiriez pas. Je ne connais rien de comparable à notre situation si ce n’est celle du père de Youssouf, quand il dit : فَصَبْرٌ جَمِيلٌ وَاللَّهُ الْمُسْتَعَانُ عَلَى مَا تَصِفُون ‘[Il ne me reste plus donc] qu’une belle patience! C’est Allah qu’il faut appeler au secours contre ce que vous racontez!’ Sourate Youssouf, verset 18. »
Elle rapportera plus tard que : « C’est à ce moment qu’Allah fit descendre la Révélation sur le Messager d’Allah. Quant à moi, je savais qu’Allah ne disait que la vérité. Quant à mes parents, par Celui qui a reprit leurs âmes, alors que le Messager d’Allah cessait de recevoir la révélation, j’ai craint pour eux qu’ils ne rendent l’âme (de peur de ce que pouvait contenir la Révélation). La première chose qui sortit de la bouche du Messager d’Allah fut : « Quant à Allah, ô ‘Aïshah, Il t’a innocentée ! » Mes parents me dirent alors : « Lève-toi et rejoins le Messager d’Allah ! » Mais je leur répondis : « Par Allah, je ne le rejoindrai pas ! Et je ne loue personne d’autre qu’Allah ! »
Points à retenir(résumé IA) :
- À leur retour à Médine, la calomnie à l’égard de ‘Aïshah (رضي الله عنها) se répandit.
- Le Prophète ﷺ resta silencieux pendant un mois, durant lequel la révélation fut suspendue.
- Il consulta ses Compagnons, qui lui donnèrent des avis différents.
- Cette épreuve permit de distinguer les croyants sincères des hypocrites.
- ‘Aïshah (رضي الله عنها) et ses parents firent preuve d’une grande soumission à Allah.
- Le Prophète ﷺ demanda à ‘Aïshah (رضي الله عنها) de se repentir si elle avait commis une faute.
- Face à l’incertitude, ‘Aïshah (رضي الله عنها) se compara à la patience du père de Youssouf (Joseph).
- Finalement, Allah révéla des versets innocentant ‘Aïshah (رضي الله عنها).
- ‘Aïshah (رضي الله عنها) exprima sa gratitude uniquement envers Allah pour Son innocence révélée.
📚 Source complète :
Le récit de la calomnie, La vie du Prophète de Mohammed Ibn ‘Abd Al Wahhâb.
Sourate Youssouf (12), verset 18.
Chaîne telegram : https://t.me/unrappel_pourtous