Question : Quelle est le jugement de la femme qui sort quotidiennement ou de nombreux jours de la semaine afin d’emmener ses enfants s’amuser au parc, faire du vélo ou autre ? Ces sorties sont-elles autorisées et considérées comme futiles pour la femme ? Sachant que les enfants ont un grand besoin de dépasser leur énergie, mais contraignent la mère à sortir dehors de façon régulière. Si ces sorties sont autorisées, sous quelles conditions ?
Réponse
Oustadha : En fait, la femme doit en général rester à la maison, c’est sa place naturelle. Elle est préservée à la maison, c’est comme ça qu’Allah l’a créée, surtout pour être maman.
L’interlocutrice : Oui, elle doit rester à la maison pour être protégée.
Oustadha : Exactement, ce n’est pas comme l’homme dont le rôle est à l’extérieur. La femme, elle est préservée à la maison. Cela dit, il y a des cas où elle doit sortir, mais ce n’est pas pour sortir constamment. Par exemple, pour les enfants, il est bien de faire sortir un peu, pour qu’ils se changent les idées, jouent, se détendent. On peut dire deux ou trois fois par semaine selon les besoins.
Certaines familles ont des enfants qui doivent sortir plus souvent, peut-être parce qu’ils sont malades ou ont besoin d’air frais, donc on s’adapte à la situation. D’autres enfants peuvent se contenter d’une sortie par semaine.
L’interlocutrice : Donc c’est selon le besoin.
Oustadha : Oui, selon le besoin. Si les enfants ont besoin de sortir plus souvent, il faut les faire sortir. C’est une nécessité. Pareil pour la femme qui travaille, elle doit sortir quotidiennement, c’est inévitable. Bien sûr, en respectant le hijab légiféré. Mais pour les enfants en bonne santé, une ou deux sorties par semaine suffisent généralement. Ça leur fait du bien, ça leur donne de l’énergie. Si tes enfants ont besoin de sortir plus, alors c’est permis, ma sœur, chaque situation est différente.
Interlocutrice : Quelles sont les conditions pour qu’une sortie soit légiférée ?
Oustadha : Bien sûr, ce n’est pas pour sortir tout le temps. Il faut porter le jilbab légiféré, le hijab conforme à la charia. Éviter les endroits où il y a beaucoup d’attractions, de mixité homme-femme, les lieux avec musique ou distractions non autorisées. Toujours garder le regard baissé, rester loin de la mixité et des péchés. C’est très important, surtout pour les sœurs qui sont dans la religion, qu’elles soient converties ou pas.
Interlocutrice : Sinon, est-ce que ça pose problème si c’est le père qui sort les enfants ?
Oustadha : Non, au contraire, moi je préfère que ce soit le père qui s’en occupe.
Interlocutrice : Quand c’est possible, bien sûr.
Oustadha : Oui, quand c’est possible, c’est mieux que le père fasse cela. Mais si le père n’est pas là, s’il a divorcé, s’il est décédé ou malade, alors la femme peut prendre ce rôle. Mais quand le père peut le faire, c’est mieux que la femme reste à la maison. Par contre, elle peut sortir une ou deux fois par semaine si nécessaire.
Interlocutrice : Donc, c’est ça : pour sortir, elle doit porter le jilbab ou le voile légiféré, éviter les endroits mixtes, la musique, les péchés. Une sœur parlait des centres commerciaux, mais clairement, il y a musique, mixité, et tout cela regroupe des péchés.
Oustadha : Oui, on a dit que si le père peut s’occuper des sorties, c’est mieux. Sinon, c’est la mère, mais toujours en respectant ces conditions, surtout pour une sœur.
Interlocutrice : Oui, le père quand il est disponible, quand il est là.
Oustadha : C’est une obligation, ce n’est pas comme pour un père. Il faut préserver la femme, surtout qu’il y a les enfants.
Interlocutrice : Elle parlait des sorties de la femme seule. Mais quand on sort en famille, avec le mari, est-ce que c’est pareil ? Est-ce que la femme doit rester le plus possible à la maison, ou est-ce que, puisque son mari est toujours avec elle, ils peuvent sortir tous les jours ?
Oustadha : Ça dépend vraiment de toi. Mais je conseille que la femme reste à la maison, c’est mieux. La maison, c’est vraiment le royaume de la femme. Les savants expliquent que lorsqu’ils parlent du verset, la femme doit en général rester à la maison, c’est préférable. Bien sûr, il y a des exceptions — en cas de besoin, de maladie, ou pour changer un peu d’air — ce n’est pas interdit, mais ce n’est pas non plus à faire tous les jours. Ils disent que la femme qui reste à la maison est très proche d’Allah, elle est apaisée, elle n’est pas perturbée ni stressée, car c’est son véritable royaume, sa maison sainte. Franchement, je compare la femme musulmane à une reine, et son mari est à son service. Bien sûr, s’il y a des cas où elle doit aider son mari, dans des conditions légiférées, alors elle le fait.
Interlocutrice : Il ne faut jamais oublier qu’autour de cela, il y a toujours des conditions.
Oustadha : Oui, toujours des conditions. Ce n’est pas une fête permanente.
Interlocutrice : D’accord.