📖 Rappel religieux :
وَكَانَ رَضِيَ اللهُ عَنهُ مُهْتَمًّا بِأُمُورِ الرَّعِيَّةِ صَغِيرِهَا وَكَبِيرِهَا. خَرَجَ ذَاتَ لَيْلَةٍ إِلَى الحَرَّةِ فِي المَدِينَةِ وَمَعَهُ مَوْلَاهُ أَسْلَم، فَإِذَا نَارٌ تُسعَّرُ. فَقَالَ: « يَا أَسْلَم، مَا أَظُنُّ هَؤُلَاءِ إِلَّا رَكْبًا قَصَّرَ بِهِمُ اللَّيْلُ وَالبَرْدُ. » فَلَمَّا وَصَلَ إِلَى مَكَانِ النَّارِ، إِذَا هِيَ امْرَأَةٌ مَعَهَا صِبْيَانٌ يَتَضَاغَوْنَ مِنَ الجُوعِ. قَدْ نَصَبَتْ لَهُم قِدرَ مَاءٍ عَلَى النَّارِ تُسَكِّتُهُمْ بِهِ لِيَنَامُوا. فَقَالَ عُمَرُ: « السَّلَامُ عَلَيْكُم يَا أَهْلَ الضَّوءِ » وَكَرِهَ أَنْ يَقُولَ: « يَا أَهْلَ النَّارِ » « مَا بَالُكُم وَمَا بَالُ هَؤُلَاءِ الصِّبْيَةِ يَتَضَاغَوْنَ؟«
فَقَالَتِ المَرْأَةُ: « يَتَضَاغَوْنَ مِنَ الجُوعِ. » قَالَ: « فَأَيُّ شَيْءٍ فِي هَذَا القِدْرِ؟ » قَالَت: « مَاءٌ أُسَكِّتُهُمْ بِهِ، أُوهِمُهُمْ أَنِّي أَصْنَعُ طَعَامًا حَتَّى يَنَامُوا. وَاللهُ بَيْنَنَا وَبَيْنَ عُمَرَ. » فَقَالَ عُمَرُ رَضِيَ اللهُ عَنهُ: « يَرْحَمُكِ اللهُ، وَمَا يُدرِي عُمَرَ بِكُمْ؟ » قَالَتْ: « أَيَتَوَلَّى أَمْرَنَا وَيَغْفُلُ عَنَّا؟ » فَبَكَى عُمَرُ رَضِيَ اللهُ عَنهُ وَرَجَعَ مُهَرْوِلًا.
فَأَتَى بِعِدلٍ مِن دَقِيقٍ وَجَرَاب شَحْمٍ، وَقَالَ لِأَسلمَ مَوْلَاهُ: « احْمِلهُ عَلَى ظَهْرِي. » فَقَالَ أَسْلَمُ: « وَأَنَا أَحْمِلهُ عَنكَ يَا أَمِيرَ المؤْمِنِينَ » فَقَالَ: « أَنْتَ تَحمِلُ وِزرِي عَنِّي يَومَ القِيَامَةِ؟ » فَحَمَلَهُ عُمَرُ رَضِيَ اللهُ عَنهُ حَتَّى أَتَى المَرأَةَ، فَجَعَلَ يَصْنُعُ الطَّعَامَ لَهَا، وَجَعَلَ يَنْفُخُ تَحتَ القِدرِ، وَالدُّخَانُ يَتَخَلَّلُ مِنْ لِحيَتِهِ، حَتَّى نَضَجَ الطَّعَامُ. فَأَنْزَلَ القِدرَ، وَأَفرَغَ مِنهُ فِي صَحفَةٍ لَهَا، فَأَكَلَ الصِّبيَةُ حَتَّى شَبِعُوا وَجَعَلُوا يَضحَكُونَ وَيَتَصَارَعُونَ. فَقَالَتِ المَرأَةُ: « جَزَاكَ اللهُ عَنِّي خَيْرًا، أَنتَ أَولَى بِهَذَا الأَمْرِ مِنْ عُمَرَ. » فَقَالَ لَهَا عُمَرُ: « قولي خيرا.«
Traduction française :
Et il s’occupait (‘Omar Ibn Al Khattâb), qu’Allah l’agrée, des affaires des gens, les petites affaires comme les grandes. Un soir, il sortit vers la région rocheuse (Al Harrah) de Médine, accompagné de son serviteur Aslam. Ils aperçurent alors un feu. Il dit : « Ô Aslam, je pense qu’il s’agit d’une caravane qui a été retardée par la nuit et le froid. » Lorsqu’ils arrivèrent à l’endroit où se trouvait le feu, ils virent qu’il s’agissait en réalité d’une femme avec ses enfants qui pleuraient de faim.
Elle avait placé un chaudron d’eau sur le feu pour les calmer et les faire dormir. Alors, ‘Omar (رضي الله عنه) leur dit : « Que la paix soit sur vous, ô gens de la lumière » car il ne voulait pas dire « ô gens du feu ». Il demanda : « Qu’avez-vous et pourquoi ces enfants pleurent-ils ?«
Elle dit : « Ils pleurent de faim. » Il demanda : « Qu’y a-t-il dans ce chaudron ? » Elle répondit : « C’est de l’eau. Je les calme avec en leur faisant croire que je prépare un repas, pour qu’ils dorment. Et Allah [jugera] entre nous et ‘Omar. » Il dit : « Qu’Allah te fasse miséricorde. Comment ‘Omar pourrait-il savoir ce qu’il se passe chez vous ? » Elle répondit : « Il prend en charge les affaires [des gens] et nous néglige ? » ‘Omar (رضي الله عنه) se mit à pleurer et s’en alla en courant.
Il revint avec un sac de semoule et de la graisse animale puis dit à son serviteur Aslam : « Mets le sac sur mon dos. » Aslam répondit : « Je le porterai pour toi, ô commandeur des croyants. » Mais ‘Omar (رضي الله عنه) dit : « Porteras-tu [le poids de] mes péchés à ma place le Jour du Jugement ? » Alors ‘Omar porta le sac sur son dos jusqu’à arriver auprès de la femme.
Il commença à préparer le repas pour elle et soufflait sous le chaudron alors que la fumée traversait sa barbe, jusqu’à ce que la nourriture soit prête. Il récupéra le chaudron et versa la nourriture dans un bol. Les enfants mangèrent jusqu’à satiété et se mirent à rire et à jouer. La femme dit alors : « Qu’Allah te rétribue en bien ! Tu es plus digne de gouverner que ne l’est ‘Omar.«
Points à retenir(résumé IA) :
- L’histoire illustre la profonde compassion et le sens des responsabilités de ‘Omar Ibn Al Khattâb (رضي الله عنه), le deuxième Calife de l’Islam, qui veillait personnellement sur les besoins de sa communauté.
- Face à la détresse d’une mère et de ses enfants affamés, il se sentit directement responsable, pleura et se précipita pour leur apporter de la nourriture.
- La scène où il prépare lui-même le repas pour la famille, avec la fumée traversant sa barbe, montre son dévouement et son abnégation au service des plus démunis.
- La fin de l’histoire, où la femme loue cet inconnu, le jugeant plus digne de gouverner que ‘Omar, sans savoir que c’était lui-même, est un puissant témoignage de sa sincérité et de son désintérêt personnel.
📚 Source complète :
Cheikh Ibn Al ‘Outhaymin رحمه الله
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