Question : J’espère que vous allez bien. J’ai pu voir que faire du dhikr avec un chapelet tasbih est une innovation. Mais puis-je utiliser les chapelets pour autre chose, comme un élément de décoration, notamment en l’accrochant sur le rétroviseur intérieur de la voiture ? Que Dieu vous récompense et vous préserve.
Réponse
Oustadha : Vous mettez le collier là. Avant, je faisais du dhikr avec le corps, comme des canciers.
Interlocutrice : Elle sait qu’il ne faut pas faire de décor avec ça, mais est-ce que ce collier-là, que les gens utilisent pour ça, si elle enlève cette lumière, est-ce qu’elle peut décorer sa voiture ?
Oustadha : Oui, elle peut décorer sa voiture. Parce qu’il y a différentes versions. Pour un chapelet, pour ce collier qu’on utilise souvent pour décorer, il y a des savants qui ont dit que c’est une « bida’ », comme Cheikh Al-Bani qui a dit : « ça, c’est du bida’. » Normalement, on fait le tasbih avec les mains. Parce que le Jour du Jugement, le Prophète ﷺ a dit « mustan taqad », c’est-à-dire qu’ils vont parler. On dit « subhanallah, subhanallah, subhanallah », mais en réalité, ils vont penser à Allah عز وجل et ils vont le dire le Jour du Jugement.
Quand le Prophète ﷺ a vu un compagnon faire le tasbih avec quelque chose, il lui a dit : « Non, c’est mieux de faire avec tes mains. » Parce que le Jour du Jugement, ils vont parler des bonnes actions qu’on a faites. Ce hadith, certains savants disent que c’est une bida’ de se servir d’un objet pour faire le tasbih. D’autres disent que ce n’est pas une bida’. Moi, je suis convaincue que c’est une bida’. Tant qu’aucun compagnon n’a été ordonné de faire le tasbih avec autre chose que les mains, c’est mieux. Premièrement, on est récompensé pour cela. Deuxièmement, au Jour du Jugement, ils diront qu’on faisait du bien, du tasbih. Mais pour décorer, ce n’est pas grave.
Interlocutrice : D’accord. Oui, tu peux décorer, in shā’a Llāh. Et tu vois aussi, en Arabie Saoudite, il y en a, je pense que c’est ça, on fait comme ça. Oui, c’est comme ça, d’accord. C’est la meilleure méthode. Avec le tasbih, j’en parle, c’est avec la main droite, pas la gauche, parce que beaucoup de gens le font avec la droite et la gauche.
Oustadha : Ça, c’est faux. On fait le tasbih avec la main droite. Et si tu veux… tu peux prendre une photo pour les sœurs. C’est comme ça. C’est un enseignement du Prophète ﷺ. Tu vois ça ? Le haut du pouce ? Le pouce, ça s’appelle Anami, les phalanges. Tu fais comme ça. Parce que le Prophète ﷺ a dit qu’on faisait le tasbih avec les phalanges.
Interlocutrice : Alors, d’accord, toi tu utilises tout ton doigt, parce que sinon les gens…
Oustadha : Ils font comme ça, ils prennent le pouce et comptent les phalanges. En fait, c’est avec les deux mains, et quatre phalanges par main. Ça, c’est légiféré. Mais la méthode, c’est ça, c’est facile. C’est-à-dire, tu peux prendre une photo ou une petite vidéo : un, deux, trois, tu fais dix fois trois fois. Donc ça fait 1, 2, 3, 4, 5. Très facile. Mes doigts ne descendent même pas jusqu’en bas. J’essaierai de prendre une vidéo avec mon fils, par exemple. C’est mieux, c’est mieux.
Interlocutrice : Moi, j’avais une question par rapport au dhikr. Est-ce que par rapport au dhikr, on doit être équitable ? C’est-à-dire que, par exemple, si je suis assise sur mon canapé et que j’ai envie de faire du dhikr, est-ce que je dois respecter le nombre exact ? Par exemple, si je dis « Allahu Akbar » 40 fois, est-ce que je dois aussi dire « Subhanallah » 40 fois ?
Oustadha : Non, non.
Interlocutrice : Je peux dire 10 fois « Allahu Akbar » ?
Oustadha : Je ne sais pas, il n’y a pas de nombre précis sauf pour les hadiths qui donnent un nombre exact. On doit faire ces nombres précis, oui, par exemple après la salat, où c’est 100 fois.
Interlocutrice : Oui, voilà. Ou 90 fois. 7 fois par doigt, donc 4 doigts, et le pouce 5 fois.
Oustadha : Moi, je vous ferai une petite vidéo tout à l’heure ou demain avec mon fils pour montrer comment faire ça. Après, quand tu dis « dix fois Subhanallah, dix fois Alhamdoulillah », ça s’appelle un changement de variété. Tu prends une petite mélodie dans ta tête, tu recomposes. Parfois, tu dis trente-trois fois, parfois on est pressé, alors on dit dix fois. Mais on dit bien « Subhanallah, Subhanallah, Subhanallah », on prononce bien.
Le Prophète ﷺ a dit ça dans la salat, après la salat, et quand on va dormir, on dit « Subhanallah » 33 fois, « Alhamdoulillah » 33 fois, « Allahu Akbar » 34 fois. Il a dit que ce travail n’est pas dur, mais ce dhikr nous fera entrer au Paradis. Déjà, ce dhikr est doublé, on dit 10 fois. Et chaque dhikr est une bonne action qui te rapproche facilement du Paradis. Ce n’est pas compliqué, ce n’est pas… Je ne sais pas si tu comprends… Mais…
Interlocutrice : Est-ce qu’on sait que quand on dit « As-salamu alaykoum », on a 10 récompenses ? C’est ça ?
Oustadha : Oui. Et les gens, quand on dit juste « salam », parce que c’est très fréquent ici, on dit « Salam alaykoum », c’est ça.
Interlocutrice : Il y en a parfois qui disent juste « salam », ça va ? Non, ce n’est pas « salam », « Salam alaykoum ». Dire juste « salam », ça ne veut pas vraiment dire quelque chose ?
Oustadha : Oui, parce qu’on dit « Salam alaykoum ». « Salam » est le nom d’Allah, ça veut dire « paix ». « Assalam » est le nom d’Allah. « Assalamu alaykum » veut dire que je vous souhaite la paix. Quand tu passes le salam, c’est pour toi. Il dit « salam », comme « salam », pour toi, je dis « assalamu alaykum ». C’est pour toi. C’est comme les gens qui disent, moi aussi avant je ne savais pas, ils disent « astaghfirullah ». Est-ce que ça veut dire quelque chose, « astaghfirullah » ? Oui, « astaghfirullah », mais pas n’importe comment. Comme a dit Cheikh Al-Albani, il y a des gens qui disent « sab sabba », ça s’appelle « sab sabba », ils ne prononcent pas bien. Ce n’est pas du dhikr, tu n’es pas récompensé. « Ahsan, barakallahu fik ». On dit « astaghfirullah », je demande pardon à Allah. Ça veut dire « as-sin-sa », en arabe, ça veut dire « je demande ».
Interlocutrice : Ah oui, c’est la demande, oui.
Oustadha : La demande à Allah, c’est de me pardonner. « Astaghfirullah ». Ce n’est pas du tout comme « Subhanallah ». Allah عز وجل, quand tu dis le tasbih, je voulais dire « Subhanallah », il faut vraiment y penser pour être récompensé parce que beaucoup de gens disent… ils appellent ça « Sab Sabah ».
Interlocutrice : C’est quoi « Sab Sabah » ?
Oustadha : Oui, parce qu’ils ne prononcent pas chaque lettre correctement. Tu vas dire oui, et puis tu t’arrêtes. Tu seras récompensé par Allah.
Interlocutrice : Quand quoi ?
Oustadha : Quand tu dis « Subhanallah ». Même pour « Salam alaykoum », il y a beaucoup de gens qui le disent mal, ils disent « Salam alaykoum » sans vraiment le prononcer. Ils disent que tu es à l’ abri. Par rapport à moi, tu es à l’ abri. Je ne te touche pas, je ne te fais pas de mal. Salam alaykoum.
L’interlocutrice : Oui, oui, oui. Il faut être clair, en fait.
Oustadha : Je ne te parle pas dans le dos, je ne fais pas de mal. Salam alaykoum. Tu m’as marquée. Tu m’as marquée. Alors non, ce n’est pas ça.
Interlocutrice : En fait, Oustadha, ce qu’elle fait, pour essayer de vous expliquer, j’espère que je vais y arriver, c’est qu’on a cinq doigts. Et en fait, chaque doigt, l’entièreté de son doigt, elle le fait descendre sur la paume de sa main. Donc, le pouce, elle va le prendre, elle va le descendre sur sa main, elle va dire « Subhanallah ». Ensuite, l’index, elle va le descendre seule, elle va dire « Subhanallah ». Ensuite, celui du milieu, elle va le descendre seule. En fait, elle a fait un dhikr, un doigt qu’elle descend sur la paume de sa main… Et ça fait cinq, du coup, comme on a cinq doigts. Voilà.
Oustadha : Tu peux faire… Il y a beaucoup de façons. Il y a… Il y a une vidéo.
Interlocutrice : Une vidéo ? Masha’Allah, comme ça. Tu peux prendre une fois. Et si tu peux faire comme moi… Tu pourrais la… Je saurais la retrouver, la vidéo ?
Oustadha : Oui, je sais.
Interlocutrice : Ah bah, tu… Masha’Allah, voilà. Elle est bien, Masha’Allah. Oui, voilà. Pour moi, tu fais… Oui, Inch’Allah, je la posterai. Oui, c’est mieux.