Question : Salam alaykoum. Est-ce qu’il est toléré en Islam d’utiliser entre époux des vibromasseurs ?
Réponse
Oustadha : Wa alaykoum salam wa rahmatullahi wa barakatuhu. Oui, nous avons étudié ce sujet. L’usage dont tu parles est permis entre époux, mais il est détestable (makrûh).
L’interlocutrice : Donc, c’est permis d’utiliser cela entre époux ?
Oustadha : Oui, c’est permis uniquement entre époux. Ce n’est pas permis pour chacun de son côté, individuellement. Je confirme donc : entre époux, c’est permis, mais cela reste détestable. C’est comparable à ce qu’on appelle « l’isolation ». Ce terme désigne une pratique connue parmi les compagnons du Prophète (paix et bénédictions sur lui), appelée « l’asli ». Cela ressemble un peu à l’isolation, mais ce n’est pas exactement pareil.
L’interlocutrice : D’accord. Tu veux dire que l’homme a des relations sexuelles avec sa femme, mais il ne dépose pas son sperme à l’intérieur (c’est-à-dire qu’il fait le retrait) ?
Oustadha : Exactement, on appelle cela « l’aisle ». Ce n’est pas simplement une légère isolation.
L’interlocutrice : Oui, c’est-à-dire que pendant le rapport, l’homme n’éjacule pas dans la femme, mais à l’extérieur. Certaines personnes font cela pour éviter une grossesse.
Oustadha : Oui, c’est bien cela. Cette pratique s’apparente à « l’isolation », c’est ce que j’ai mentionné.
L’interlocutrice : Par contre, le vibromasseur, c’est un objet, n’est-ce pas ?
Oustadha : Oui, le vibromasseur est un objet, effectivement.
L’interlocutrice : Je ne sais pas si… le vibromasseur, c’est bien un objet.
Oustadha : Oui, il existe sous différentes formes, c’est un objet.
L’interlocutrice : Oui. C’est un objet. Par exemple, certains ressemblent au sexe de l’homme.
Oustadha : Oui, oui.
L’interlocutrice : Et l’homme, au lieu d’utiliser son propre sexe, il va utiliser cet objet, qui a la même forme, pour faire ça avec sa femme.
Oustadha : Oui, il existe plusieurs formes. Comme je l’ai dit, c’est détestable (makrûh). C’est permis entre mari et épouse, mais c’est détestable dans notre religion. Voilà la réponse que je peux donner.
L’interlocutrice : En même temps, certaines sœurs disent — et c’est ce que je pensais aussi — peut-être que tu ne penses pas que l’on parle du préservatif ? Tu sais, le préservatif, c’est un bout de plastique qu’on met sur le sexe de l’homme pour éviter la grossesse, pour empêcher que le sperme aille à l’intérieur de la femme, il reste dans le préservatif. C’est donc un moyen de contraception. Et le vibromasseur, c’est autre chose, ce n’est pas pareil…
Oustadha : Non, en fait, le préservatif est un moyen pour l’homme…
L’interlocutrice : Oui, c’est comme le retrait (l’isolation).
Oustadha : Exactement, c’est comme le retrait.
L’interlocutrice : Mais les vibromasseurs sont des objets… qui ressemblent parfois au sexe de l’homme, ou parfois c’est même… Je ne connais pas trop, mais comment dire ? Ce sont des objets que l’homme utilise pour jouer avec sa femme. Ce n’est pas du tout… Voilà, c’est pour se stimuler. C’est-à-dire que, au lieu d’utiliser son sexe, il va pénétrer sa femme avec l’objet.
Oustadha : Oui, c’est pour assouvir le désir, pour s’amuser. Elle peut…
L’interlocutrice : Mais, quand même, ce n’est pas grave d’utiliser des objets pour se faire plaisir pendant le rapport, entre époux ?
Oustadha : Entre époux, c’est permis. Je te montrerai des photos pour être bien sûre, car c’est ce que la traduction indiquait.
L’interlocutrice : Oui, mais ce n’est pas ça.
Oustadha : D’accord, mettons cette question de côté pour l’instant. Je publierai une réponse détaillée dans le cours, afin d’expliquer clairement. Parfois, il y a des malentendus dans la transmission. Mais en général, peut-être qu’il y a du sihr (magie noire), car même un homme stérile peut avoir des relations avec sa femme.
Je conseille donc à cette sœur — qu’Allah lui facilite — de beaucoup invoquer Allah, et de lire sourate Al-Baqara avec foi, en espérant qu’Allah améliorera sa situation et lui accordera une vie conjugale harmonieuse, insha’Allah.
L’interlocutrice : Justement, j’allais revenir sur ce point. Si c’est l’homme qui refuse d’avoir des rapports, ce n’est pas la même chose que si c’est la femme qui refuse. Or, la femme a elle aussi des besoins, parfois même plus forts que ceux de l’homme. Quel est le jugement dans ce cas ? Est-ce que l’homme qui refuse est en péché ?
Oustadha : Oui, s’il est capable mais refuse, alors c’est un péché. Le droit à la relation sexuelle est réel, ce n’est pas une simple préférence ni une maladie.
La femme a elle aussi un désir et des besoins légitimes.
L’interlocutrice : Oui, bien sûr, parfois plus que l’homme.
Oustadha : Exactement. Certaines femmes ont un désir plus fort que leur mari. Donc, s’il refuse de satisfaire ce droit, il commet un péché, tout comme la femme pourrait en commettre dans d’autres cas. Qu’Allah facilite à tous.