📖 Rappel religieux :
وَفِي الزُّهدِ لِابنِ المُبَارَكِ، فِي أَوَّلِ هَذَا الحَدِيثِ، عَن ضَمضَم بنِ جَوسٍ قَالَ:
« دَخَلتُ مَسجِدَ المَدِينَةِ، فَنَادَانِي شَيْخٌ -أَي رَجُلٌ كَبِيرٌ فِي السِّنِّ- « وَقَالَ: « يَا ابنَ أُمِّي، تَعَالَ. » وَمَا أَعْرِفُهُ. قَالَ: « لَا تَقُولَنَّ لِرَجُلٍ: ‘وَاللَّهِ، لَا يَغفِرُ اللَّهُ لَكَ أَبَدًا، وَلَا يُدخِلُكَ الجَنَّةَ أَبَدًا.’ » قُلتُ: « وَمَن أَنتَ، يَرحَمُكَ اللَّهُ؟ » قَالَ: « أَبُو هُرَيرَةَ. » قُلتُ: « فَإِنَّ هَذِهِ الكَلِمَةَ يَقُولُهَا أَحَدُنَا لِبَعضِ أَهلِهِ إِذَا غَضِبَ، أَو لِزَوجَتِهِ أَو لِخَادِمِهِ. » قَالَ: « **فَإِنِّي سَمِعتُ رَسُولَ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّمَ يَقُولُ:
إِنَّ رَجُلَينِ كَانَا فِي بَنِي إِسرَائِيلَ مُتَحَابَّينِ، أَحَدُهُمَا مُجتَهِدٌ فِي العِبَادَةِ، وَالآخَرُ مُذنِبٌ. فَجَعَلَ يَقُولُ: « أَقصِرْ »، فَقَالَ: « خَلِّنِي وَرَبِّي، أَبُعِثتَ عَلَيَّ رَقِيبًا؟ » قَالَ: « وَاللَّهِ لَا يَغفِرُ لَكَ أَبَدًا، وَلَا يُدخِلُكَ الجَنَّةَ أَبَدًا. » فَبَعَثَ اللَّهُ مَلَكًا، فَقَبَضَ أَرواحَهُمَا، فَاجتَمَعَا عِندَهُ، فَقَالَ لِلمُذنِبِ: « ادخُلِ الجَنَّةَ بِرَحمَتِي. » وَقَالَ لِلآخَرِ: « أَتَسْتَطِيعُ أَنْ تَحظُرَ عَلَى عَبدِي رَحمَتِي؟ » قَالَ: « لَا، يَا رَبِّ » قَالَ: « اذْهَبُوا بِهِ إِلَى النَّارِ.« »
قَالَ أَبُو هُرَيْرَةَ: « وَالَّذِي نَفسِي بِيَدِهِ، لَتَكَلَّمَ بِكَلِمَةٍ أَوبَقَت دُنْياهُ وَآخِرَتَهُ. » »
Traduction française :
Dans Az-Zouhd d’Ibn Al-Moubârak, au début de ce récit prophétique, il est rapporté que Dhamdham Ibn Jaws a dit :
« Je suis entré dans la mosquée de Médine, et un vieil homme m’a interpellé en me disant : « Ô fils de ma mère, approche ! » Je ne le connaissais pas. Il dit : « Ne dis jamais à quelqu’un : ‘Par Allah, Allah ne te pardonnera jamais, et ne te fera jamais entrer au Paradis.’ » Je lui dis : « Et qui es-tu, qu’Allah te fasse miséricorde ? » Il répondit : « Abou Hourayrah » Je dis alors : « Mais ces paroles, l’un d’entre nous peut les dire à un membre de sa famille dans un moment de colère, à son épouse ou à son serviteur. » Il répliqua : « J’ai entendu le Messager d’Allah ﷺ dire :
Deux hommes parmi les fils d’Israël étaient amis ; l’un d’eux était assidu dans l’adoration et l’autre était pécheur. L’adorateur se mit à lui dire : « Abstiens-toi [de pécher] ! » Et le pécheur lui répondit : « Laisse-moi, par mon Seigneur ! M’as-tu été envoyé comme gardien ? » Alors l’adorateur lui dit : « Par Allah, Allah ne te pardonnera jamais, et Il ne te fera jamais entrer au Paradis. » Allah envoya un ange qui prit leurs âmes, et ils se retrouvèrent auprès de Lui. Allah dit au pécheur : « Entre au Paradis par Ma miséricorde. »
Puis Il dit à l’adorateur : « Es-tu capable d’empêcher Ma miséricorde envers Mon serviteur ? » L’adorateur répondit : « Non, ô mon Seigneur. » Alors Allah ordonna : « Emmenez-le en Enfer.« »
Abou Hourayrah dit : « Par Celui qui tient mon âme entre Ses mains, il a prononcé une parole qui a détruit sa vie d’ici-bas et son au-delà. » »
Résumé IA des points à retenir :
- L’histoire des deux hommes de Bani Israël illustre que personne n’a le droit de jurer qu’Allah ne pardonnera pas à quiconque ou de déterminer qui entrera au Paradis ou en Enfer.
- Le fait d’un homme pieux (l’adorateur) qui, par excès de zèle ou d’arrogance, a juré sur Allah concernant le destin d’un pécheur, a conduit à la nullité de ses propres œuvres et à son châtiment.
- Le Cheikh met en garde contre la légèreté avec laquelle de telles paroles peuvent être prononcées dans la colère ou la frustration, même envers des proches.
- Ce rappel insiste sur la gravité de la parole et le respect dû à la souveraineté d’Allah sur Ses créatures.
📚 Auteur de la fatawa et lien de la vidéo :
Cheikh Mohammed Ghaïth حفظه الله
Hadith: rapporté par Abu Hourayrah
Lien de la vidéo : https://t.me/unrappel_pourtous/2941