Question : Juste par rapport à la question 2, la sœur qui a une dette de 11 000 euros. Il y a une autre sœur qui réagit, donc je ne vous aurais pas ignoré sa demande. Elle aussi, elle a des dettes, mais elle a demandé à un organisme français d’alléger ses dettes. Ce que toi, tu as dit, il ne faut pas demander aux gens, mais est-ce que demander à des associations, des organismes, c’est la même chose ?
Réponse
Oustadha : C’est la même chose.
L’interlocutrice : D’accord. C’est de la demande.
Oustadha : C’est la même chose, c’est de la demande. Et c’est interdit de demander. Parce que Cheikh Al-Islam Ibn Taymiyyah a dit qu’il y a des cas où c’est autorisé, comme pour un commerçant qui a perdu tout son commerce. Il s’appelle Jaiha. Dans ce cas, il peut demander.
L’interlocutrice : Toi, tu parles de la nécessité absolue, en fait. Le fait de n’avoir plus aucun moyen…
Oustadha : Oui. De nos jours, quelqu’un qui a besoin d’une opération très coûteuse, ça on peut dire, parce que c’est pour la santé, c’est grave. Mais dans les autres cas, c’est détestable.
L’interlocutrice : Oui, parce que ce ne sont pas des situations où la personne ne va pas manger, ou ne va pas être soignée…
Oustadha : Exactement. Cheikh Ibn Taymiyyah a expliqué trois choses. La première, c’est que quand on demande aux autres, aux riches, on « vend » quelque chose. On va lui demander, et peut-être qu’il ne veut pas te donner, mais comme il n’est pas timide pour toi, il va te donner. La deuxième chose, il a dit que celui qui demande s’humilie. La troisième chose, c’est très grave, c’est comme du shirk (associationnisme), parce que tu demandes à un être humain comme toi.
Il ne faut pas faire de dettes pour demander. Dans les cas de nécessité, on peut le faire. Mais comme ça, on peut faire une annonce pour les dettes à l’attention des gens qui sont généreux. On l’aide, c’est bien, on l’aide. C’est des bonnes actions d’aider les autres, surtout pour les dettes.
L’interlocutrice : Oui, bien sûr.
Oustadha : Mon ami Sassouna a rencontré un compagnon qui était très triste à cause de ses dettes. Le compagnon lui a appris une invocation (du’a) à réciter. Non, il ne faut pas désespérer. Nous ferons une annonce pour l’aider.
L’interlocutrice : Je connais plusieurs personnes qui ont été endettées, et nous-mêmes à un moment donné. Ça se facilite vraiment, mais souvent par des moyens que nous n’aurions jamais imaginés.
Oustadha : C’est exactement cela. C’est une question de confiance et de certitude. Tu dois être absolument sûre qu’Allah Azza wa Jall t’ouvrira des portes. Il ne faut jamais désespérer. J’ai connu une sœur, masha’Allah, qui avait un cancer. Elle n’avait pas d’enfant et désirait en avoir un. Subhanallah, elle est tombée enceinte alors qu’elle était malade.
Les médecins en Algérie lui avaient dit qu’elle ne pouvait pas garder l’enfant, que le bébé mourrait et qu’elle mourrait aussi. On lui avait dit de choisir entre elle et le bébé. Mais elle a refusé. Je lui ai dit : « Tu es folle ! » parce qu’elle était dans le domaine médical.
Elle est partie en France et m’a raconté son histoire. Les médecins là-bas lui ont dit la même chose, qu’il fallait enlever le bébé. Mais elle a invoqué Allah. Elle m’a dit : « J’ai vu qu’il pleuvait, et quand il pleut, l’invocation est acceptée. Je ne savais pas. » Elle est sortie et a invoqué Allah en disant : « Je veux un bébé. Je t’en prie, protège-le. »
Trois grands professeurs français lui ont dit que c’était impossible, mais le troisième a finalement accepté de la suivre. Elle m’a dit que quand elle allait à ses rendez-vous, elle posait la main sur son ventre et récitait le Coran. Elle a accouché sans aucun problème, et le bébé est en parfaite santé. Elle m’a dit que cette épreuve l’a beaucoup rapprochée d’Allah, car elle a compris qu’Allah fait ce qu’Il veut et qu’Il est plus fort que tout. Rien n’est impossible pour Lui. C’est un véritable miracle.
L’interlocutrice : C’est la certitude, c’est ce qu’il faut avoir. Je vous remercie d’avoir assisté à cette session de questions-réponses. Ça faisait très longtemps et ça fait vraiment du bien. Je vais laisser Oustadha conclure, et je vous dis à très bientôt, Incha’Allah.
Oustadha : Que Dieu vous préserve et préserve vos enfants. Qu’Allah vous facilite la hijra si vous en avez l’intention. Qu’Il préserve tous les enfants des musulmans et qu’Il facilite la situation de ceux qui ont des dettes. Salam alaykum wa rahmatullahi wa barakatuh.
L’interlocutrice : Salam alaykum wa rahmatullahi wa barakatuh.