L’épilation définitive et la vision de l’Awra entre femmes
Question :Je suis très brune et blanche de peau. Je suis asthmatique et j’ai le SOPK, qui est un trouble hormonal qui cause dans mon cas une pilosité excessive. Cela me bloque pour passer le cap du mariage, car toutes les méthodes d’épilation ont de gros inconvénients qui font que ma peau n’est jamais nette. De plus, j’ai du mal à retirer les poils de certaines zones qui me sont difficilement accessibles. Je voudrais faire des séances d’épilation définitive au niveau des aisselles, demi-jambes et de toute ma zone intime. Ceci uniquement pour être à l’aise dans le mariage et plaire à mon futur époux, incha’Allah. Cela implique qu’une femme verra ma Awra. Est-ce permis ? Barakallahu fiki ustadha. Réponse : Oustadha : Je ne sais pas si la sœur pourrait nous donner plus de détails, ce serait mieux. Normalement, il n’est pas permis de montrer ses parties intimes, ni entre femmes ni entre hommes. On ne peut pas voir les parties intimes d’une femme, même entre femmes, sans nécessité. Pour l’épilation, elle est permise. Mais ce qui n’est pas permis, c’est de montrer son awra (partie intime). On peut montrer ses parties intimes dans des cas particuliers, quand il y a une nécessité. Par exemple, si j’ai besoin de soins pour une maladie, c’est une nécessité et il est permis de montrer mes parties intimes à un médecin. Mais pour l’épilation, elle est permise, c’est l’action de montrer ses parties intimes qui n’est pas permise dans notre religion. Si la sœur donne plus de détails, on verra si cela constitue une nécessité. S’il n’y a pas de nécessité, ce n’est pas permis. L’interlocutrice : Il y a une sœur qui demande si l’épilation définitive au laser est permise ? Oustadha : Je crois que c’est permis, à condition que cela ne cause aucun mal à notre corps. L’épilation au laser peut être dangereuse et entraîner un risque de cancer, par exemple. C’est pour ça que les savants disent toujours qu’il ne faut pas faire quelque chose qui causerait du mal à notre corps. Je vais donner un autre exemple : la pilule. Pendant le mois de Ramadan, il est permis de prendre la pilule. L’interlocutrice : Et est-ce qu’il n’y a pas de mal ? Oustadha : S’il n’y a pas de mal, tu peux la prendre. Il faut se renseigner sur la méthode. Mais avec le laser, je crois qu’il peut y avoir des dégâts. Il y a un risque pour le corps. C’est pour cela que le cas du SOPK (Syndrome des Ovaires Polykystiques) ne rentre pas dans la nécessité. Le problème, c’est que les poils sont un effet secondaire de la maladie, mais ce n’est pas la maladie en soi. Ce sont les hormones. Enlever les poils ne va pas la guérir du SOPK. L’interlocutrice : Je suis déjà malade. Oui, voilà. Hormonale. Pardon, je suis malade, hormonale. Oustadha : Mais on a dit que l’épilation est permise. L’interlocutrice : Mais est-ce qu’il est permis qu’une femme voie mes parties intimes ? Oustadha : Non, on a dit que ce n’est pas permis tant que ce n’est pas une nécessité. L’interlocutrice : Est-ce qu’on peut rappeler ce qu’est l’awra entre femmes ? Oustadha : Oui, l’awra, oui. Jusque là, on a dit… L’interlocutrice : Je ne sais pas ce que vous dites. C’est l’épaule ? Oustadha : L’‘awra correspond à la partie du corps qui doit être couverte même devant d’autres femmes. Pour les bras, c’est à partir du haut du bras, en dessous de l’épaule — comme la manche d’un t-shirt. Interlocutrice : Ah, donc c’est comme un t-shirt ? Oustadha : Oui, exactement. Dans certaines cultures, on portait un accessoire appelé dumlut, comme un bracelet, qui s’arrêtait au milieu du bras. Mais la partie au-dessus de cette limite, comme un débardeur, ne doit pas être découverte. Interlocutrice : D’accord, je comprends. Et pour les jambes ? Oustadha : C’est similaire : on couvre jusqu’au genou au minimum. Comme on ne porterait pas de mini-jupe qui découvre les genoux C’est permis. On peut montrer à partir d’en dessous du genou. L’interlocutrice : Oui, en dessous. Oustadha : Donc, par exemple, un tee-shirt qui arrive en dessous du genou, c’est autorisé. Il y a cependant deux avis à ce sujet, même entre femmes de la même famille. L’un des avis — minoritaire — considère que la ‘awra de la femme devant d’autres femmes est comme celle de l’homme : c’est-à-dire de la poitrine jusqu’au genou. Mais ce n’est pas l’avis que je suis. L’interlocutrice : Oui, c’est un avis minoritaire. Oustadha : Exactement. L’avis que je privilégie, c’est qu’il faut couvrir au moins du cou jusqu’en dessous du genou. Et il faut aussi veiller à cacher ses formes, même devant les maharim (hommes de la famille devant lesquels on peut normalement découvrir une partie). L’interlocutrice : Devant les maharim, oui. Oustadha : Oui, et c’est pareil devant les femmes non musulmanes : on doit rester pudique. Ce n’est pas parce qu’un vêtement descend jusqu’aux genoux qu’on peut le porter moulant. L’interlocutrice : Non, ce n’est pas moulant. Il faut que ce soit un peu large. Oustadha : Oui, même devant les maharim, que ce soit devant nos parents ou nos cousins, il ne faut pas porter des robes ou des t-shirts ajustés ou moulants. Ce type de vêtements est permis uniquement entre le mari et l’épouse, mais pas devant les autres. L’interlocutrice : Une question — je sais que vous y avez déjà répondu, mais j’ai oublié : à partir de quel âge doit-on vraiment faire attention à la ‘awra devant nos propres enfants ? Oustadha : En général, dès 7 ou 8 ans, quand l’enfant commence à bien comprendre. C’est un âge où il perçoit beaucoup de choses. L’interlocutrice : Et par rapport à la femme… Par exemple, si demain je vais à la piscine avec mes enfants — une piscine privée bien sûr — je ne peux pas me mettre en maillot de
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