Visiter sa famille en France après la hijra

Question :Je suis une sœur convertie dont les parents sont décédés. Je voudrais savoir si je fais la hijra. Est-ce que j’ai le droit de rendre visite en France à ma sœur et mes amis juste le temps d’un week-end ? Qu’Allah vous récompense grandement. Réponse  Oustadha : Pour une personne qui a fait la hijra (émigration religieuse) vers un pays musulman, il est autorisé de retourner dans son pays d’origine, à condition que ce soit pour une raison valide. La sœur qui pose la question peut retourner en France pour rendre visite à ses parents, car maintenir les liens familiaux fait partie des bonnes actions. Il est également permis de revenir pour faire la da’wah (prédication) auprès de sa famille. Quand la famille voit qu’un musulman maintient de bons liens et a un bon comportement, cela peut les encourager à s’intéresser à l’islam et à se convertir. La visite n’est pas limitée aux parents directs ; il est permis de rendre visite à d’autres membres de la famille proche. L’intention de la visite doit être claire : maintenir les liens et faire la da’wah. Si ces conditions sont respectées, qu’Allah te facilite.

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L’AVC et la hijra

Question : Je voulais poser une question qui me tracasse. Je suis la personne en fin de maladie qui souhaite faire la hijra. Je vous avais déjà questionné auparavant. Amin. Mon AVC est dû à un problème au cerveau. Alors, j’ai des opérations pour lesquelles, pour aller au bloc et faire les opérations, il fallait que j’enlève mon voile. De même, pour mon suivi lors de contrôle IRM, je dois enlever mon voile pour le faire et c’est une chose que je déteste. Mais je dois le faire pour pouvoir me soigner. Et c’est seulement le temps de l’intervention et ensuite, je le remets directement. Quel est le jugement de cela ? Je n’ai pas vraiment le choix. dans le sens où je tiens à faire les causes qu’Allah m’a permis de voir. Bien que je déteste me retrouver dans une telle situation, il faut retirer mon voile qui est la fierté. C’est à hauteur d’une fois par an. L’interlocutrice : Je voulais juste ajouter une petite chose, parce que des fois en France, ils ne le disent pas. C’est que moi, j’ai fait plusieurs IRM en France, et même en Algérie d’ailleurs, et j’ai gardé mon voile tout le temps. Non, non, non. Du coup, je leur demandais, ils disaient que tant que vous n’avez pas d’objet métallique, je pouvais rester totalement pour l’IRM. Après, pour les opérations, c’est autre chose. Mais pour l’IRM, que ce soit en France ou en Algérie, j’ai toujours gardé mon voile et je faisais mon IRM en jilbab. Il n’y a rien du tout. Moi, je n’ai pas de bijoux, je n’ai rien. Tant qu’il n’y avait pas d’objet métallique. Et ça, ils ne le disent pas en France, des fois. Ils veulent nous faire retirer le voile. Mais non, moi, j’ai toujours… Réponse  Oustadha : Oui, c’était au cerveau. L’interlocutrice : Moi, j’avais fait une IRM au cerveau et une au cervical en France, c’était au cerveau justement. J’avais gardé mon jilbab, mais pourtant ce n’était pas des musulmans. Je leur ai dit non parce que je connaissais cela. Moi, la première fois, j’ai écouté ça à la mosquée. Ils m’ont dit « enlevez vos voiles », je leur ai dit non, je sais que je peux le garder. Après, ils sont allés questionner le médecin, le médecin a dit OK, je l’ai gardé. Oustadha : Donc voilà, c’est ce qu’elle dit. Il accepte après, étonné quand même. Si elle fait l’IRM, elle essaie avec eux. S’ils ne veulent pas, dans la nécessité, elle doit enlever son voile. Si elle trouve des femmes, c’est bien. Mais si ce ne sont que des hommes, ils sont obligés. Ils savent bien que les femmes, dans la nécessité, tu dois enlever le voile. Mais toujours on dit, s’il y a des femmes, tu es obligée de privilégier les femmes. Mais si tu ne trouves pas, ou s’ils ne veulent pas, on donne aux femmes. Dans ce cas, toi, tu détestes ça avec ton cœur, mais tu dois enlever le voile. Dans la nécessité, ce n’est pas grave. L’interlocutrice : Tu vois, il y a d’autres sœurs aussi. Elle dit, moi, je suis tombée sur une femme. Elle a dit : « Vous pouvez rester en jilbab. Vous enlevez juste vos bijoux. » C’est important de le dire parce que eux, les non-musulmans, des fois, ils ne peuvent pas le dire. Des fois, donc, alhamdulillah. Oustadha : Oui, dans les nécessités, ce n’est pas grave. Qu’Allah te guérisse. L’interlocutrice : Amin, amin.

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Le choix d’école pour les enfants et l’obligation de la Hijra

Question : J’habite en France, j’ai des enfants scolarisés dans une école privée musulmane. Je reconnais l’obligation de la hijra. Ma fille aînée entre au collège dans un an. Je vais faire toutes les démarches pour qu’elle soit prise dans un collège musulman. Si elle n’est pas prise, quel est le moins pire entre la mettre dans une école privée catholique ou une école laïque ? Réponse  Oustadha : Qu’Allah facilite notre sœur et préserve les enfants de musulmans qui vivent en pays de kufr (mécréance). Dans tous les cas, il n’est pas permis de mettre nos enfants dans une école laïque ou catholique. Une école laïque enseigne l’incroyance en Dieu, et une école catholique enseigne des choses contraires à l’aqidah (la foi) et au manhaj (la méthodologie). C’est très grave pour la croyance en Allah Azza wa Jall. Si tu ne trouves pas d’école musulmane, tu peux laisser ton enfant à la maison. Fais des efforts pour l’éduquer toi-même, et invoque Allah Azza wa Jall pour qu’il te facilite la tâche. En effet, c’est un grand péché de mettre nos enfants dans ces écoles. Le Yawm al-Qiyamah (le Jour du Jugement), Allah te questionnera. Le Prophète (Sallallahu Alayhi Wa Sallam) a dit que la femme est responsable de ses enfants, et Allah te demandera pourquoi tu as mis ta fille dans une telle école, surtout en ce qui concerne sa foi. Qu’Allah facilite notre sœur. Le problème avec l’école laïque est qu’elle apprend à ne pas croire en Dieu, et les écoles polythéistes apprennent à croire en plusieurs dieux. C’est très, très grave. L’interlocutrice : Une sœur a posé une question. En France, l’école est obligatoire jusqu’à 16 ans. Que doit-on faire ? Oustadha : Il faut obéir à Allah. Tu dois choisir entre commettre un grand péché ou faire du shirk (associationnisme). Veux-tu que ton fils ou ta fille deviennent des mécréants et finissent en enfer ? Bien sûr que non. Même si la France rend l’école obligatoire, il ne faut pas les y mettre. Allah te facilitera. Il ne faut pas se dire que la France nous y oblige, car Allah Azza wa Jall est plus puissant que la France et que n’importe qui. Il faut avoir la foi. Si ta foi est grande, tu sais qu’Allah te facilitera. Une personne pieuse, qui obéit à Allah, sera toujours aidée. Allah peut tout faire, rien n’est difficile pour Lui.       Pour nous, c’est grave, c’est impossible. Mais il n’y a rien d’impossible, il y a des miracles avec Allah Azza wa Jall. Je vais vous raconter une belle histoire sur un tabi’i (un successeur des Compagnons du Prophète). C’était un homme pieux qui voulait faire le Hajj, mais il n’avait pas d’argent. Il a dit à sa fille : « Pourquoi tu pleures ? » En fait, c’est lui qui pleurait. Il a dit : « Je veux faire le Hajj », mais elle lui a dit : « Tu pars et tu nous laisses ? » Il a répondu : « Comment ? Il faut au moins avoir de l’argent pour sa famille, car il n’est pas autorisé de faire le Hajj si on ne peut pas subvenir aux besoins de ses enfants. » Il n’avait que trois jours de nourriture pour lui et toute sa famille. Sa petite fille pieuse lui a dit : « Tu pars. » Il est donc parti. Au bout de trois jours, il n’y avait plus de nourriture. Subhanallah, il y avait un homme riche qui faisait le Hajj et qui était malade. Il a demandé à ce tabi’i de lui faire une ruqya (une invocation de guérison). Quand il a fait la ruqya, l’homme a guéri. Il lui a dit : « Le Hajj, c’est pour moi. Ne t’inquiète pas, tu vas partir avec moi et je vais te donner de l’argent. » Le tabi’i s’est alors inquiété pour ses enfants. Pendant ce temps, la femme du tabi’i s’est plainte à la petite fille en disant : « Pourquoi as-tu laissé ton papa partir ? » La fille a répondu : « Mon papa est parti, mais nous avons Allah Azza wa Jall, qui est plus grand que mon papa. Il va pourvoir à nos besoins. » Au même moment, le Calife a toqué à la porte. Il avait soif, et elle lui a donné de l’eau. Il a demandé : « Qui est cette famille ? » et a appris que le père était parti au Hajj. Le Calife a alors donné des perles très, très coûteuses. L’interlocutrice : Coûteuses. Oustadha : Coûteuses. Et tous les gens qui étaient avec le Calife ont aussi donné des perles. La famille était très heureuse, mais la petite fille s’est mise à pleurer. Quand on lui a demandé pourquoi elle pleurait alors qu’elle était heureuse, elle a dit : « Subhanallah, tu vois, c’est le Calife qui nous a donné de l’argent. J’étais heureuse car Allah nous a pourvu à nos besoins, mais je pleure parce que nous avons eu besoin d’un être humain. » C’est-à-dire que la confiance en Allah doit être totale. Tu ne dois pas te dire que la France t’oblige. Tu invoques Allah Azza wa Jall, et Il te facilitera, ma sœur. C’est un message pour tous ceux qui veulent se protéger et protéger leur vie. L’interlocutrice : Le problème, et c’est une triste réalité en France et parfois même ici en Algérie, c’est qu’on a plus peur de la France que d’Allah. Oustadha : C’est ça, c’est incroyable. On ne doit pas désespérer d’Allah pour obéir à un être humain. Si tu as la foi, cette foi, par la volonté d’Allah, te facilitera tout. Je ne dis pas ça en l’air ; j’ai moi-même vécu des choses et Allah m’a donné. Si tu as la crainte d’Allah, Il te facilitera. Il ne faut pas avoir peur des gens ou de la France. C’est faux, et cela montre qu’il y a un problème dans la foi. L’interlocutrice :

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La Hijra sans l’autorisation de l’époux

Question : La femme peut-elle effectuer la hijra sans l’autorisation de son époux ? Sous quelles conditions et comment doivent agir les époux face à ce dilemme ? Désaccord au sujet de la hijra quand on a des enfants. Réponse  Oustadha : Pour cette question, la sœur demande si elle a l’autorisation de faire la hijra seule, sans la permission de son mari. Il faut d’abord se demander pourquoi le mari ne peut pas faire la hijra. Est-ce pour des raisons financières ? S’il a peur qu’ils ne puissent pas avoir une vie digne, je suis d’accord avec lui. C’est une raison valable. Je lui dirais de patienter, à deux conditions : que le mari ait l’intention (niya) de faire la hijra et que le seul obstacle soit l’argent pour s’établir dans un pays musulman. L’interlocutrice : Ce serait bien que la sœur précise si elle est là pour nous dire pourquoi il ne veut pas faire la hijra. Oustadha : C’est vrai. Je vais répondre de manière à ne pas être injuste. Il ne faut pas accabler le mari. Il a peut-être une raison valable. Si le manque d’argent est sa seule raison pour ne pas pouvoir s’établir, on peut lui dire de patienter jusqu’à ce qu’il ait une bonne situation financière, par exemple pour aller en Égypte. Maintenant, si le mari ne veut pas faire la hijra parce qu’il n’en a pas envie, qu’il trouve « nul » de quitter la France, et que tu as pourtant fait toutes les causes et que l’argent est là, alors tu as le droit de partir seule, sans son autorisation. Pour être plus précise, une autre situation est celle où le mari est malade et ne peut pas être soigné dans un pays musulman par manque de moyens. Si la France a des traitements que l’Algérie ou la Tunisie n’ont pas, alors il est permis d’attendre qu’il soit en bonne santé. C’est une cause valable pour patienter. Mais s’il n’y a ni maladie, ni problème d’argent, et qu’il veut rester en France parce qu’il se sent bien avec les non-musulmans, qu’il aime vivre avec eux, alors tu n’as pas besoin de lui demander la permission pour faire la hijra. L’interlocutrice : Elle n’a pas répondu, donc je ne sais pas si elle est là. Salam alaykoum wa rahmatullah, qu’Allah vous récompense grandement. Voici la question : quel est le jugement sur une femme qui travaille et ne fait ses prières que le soir en rentrant chez elle ? Est-ce un péché ou cela fait-il d’elle une mécréante ? Oustadha : Parlons de la prière, la salat, car une question a été posée à ce sujet. Il est essentiel de savoir que la salat est le deuxième pilier de l’Islam et que toutes les bonnes actions que l’on fait ne seront pas acceptées par Allah si la salat n’est pas bien accomplie. Le Prophète (Sallallahu Alayhi Wa Sallam) a dit que la première chose sur laquelle Allah Azza wa Jall nous interrogera le Jour du Jugement, c’est la salat. Si la salat a été bien faite, elle sera acceptée par Allah Azza wa Jall, et cela signifie que toutes nos autres bonnes actions le seront également. C’est pour cette raison qu’Allah nous a rendu obligatoires cinq prières quotidiennes. Il existe aussi les prières surérogatoires, qui sont recommandées car elles peuvent compenser un manque de concentration lors des prières obligatoires. Une personne qui connaît l’importance de la salat ne la délaissera jamais. Je vais te donner un exemple : est-ce que tu peux mélanger le dîner avec le café du matin ? L’interlocutrice : Jamais. Oustadha : C’est parce que ce sont des horaires bien précis. La salat aussi a des horaires. On ne peut pas les dépasser. Peu importe où tu te trouves, au travail ou ailleurs, tu dois faire ta salat. Si ton travail en France, ou dans un pays non-musulman, ne te le permet pas, tu dois changer de travail. Quand tu as la crainte d’Allah, tu ne laisseras pas ton avenir ou ton argent prendre le dessus. Tu dois toujours faire la salat à l’heure, car si tu le fais, Allah te donnera de la subsistance (rizq), ne t’inquiète pas. Quant à la prière faite tardivement le soir, elle n’est pas acceptée. Ce n’est pas de la mécréance, mais c’est un grand péché. Il y a de nombreux compagnons et leurs successeurs qui ont été des exemples de ponctualité. On raconte qu’un homme a dit : « Durant 60 ans, je n’ai jamais raté la première rangée de la prière. » Il était toujours dans le premier rang. Car le Prophète (Sallallahu Alayhi Wa Sallam) a dit que celui qui préserve sa prière sera préservé de l’hypocrisie pendant quarante jours. Cet homme, lui, a tenu soixante ans. Il était toujours dans le premier rang, au point qu’il n’avait jamais vu la nuque de la personne devant lui. C’est l’importance de la salat. Il savait que la première des choses était la salat. Le dernier testament du Prophète (Sallallahu Alayhi Wa Sallam) était d’ailleurs : « La salat, la salat. » Allah n’acceptera pas nos bonnes actions si la salat n’est pas bien faite. C’est pour cela que tu dois faire tous les efforts pour faire la prière à l’heure, comme Allah l’a ordonné. Si tu ne trouves pas de temps pour prier, tu dois changer de travail. Fais tout ton possible pour avoir une bonne relation avec Allah. Je te le jure, si nous avons une bonne relation avec Allah, Il nous donnera de la subsistance (rizq) d’une manière que nous ne pouvons même pas imaginer. Qu’Allah te facilite, ma sœur.

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L’argent du tabac et la Hijra

Question : J’espère que vous allez bien, mes sœurs. Ma question est la suivante : mon mari et moi n’avons pas été élevés dans le manhaj as-salafi. Lorsque nous nous sommes mariés, il avait acheté un tabac commerce avec vente de cigarettes et jeux de hasard. Aujourd’hui, par la grâce d’Allah qui nous a guidés, nous nous rapprochons de notre Seigneur, alhamdulillah. Cependant, mon mari doit garder le tabac encore minimum trois ans. Sinon, l’État français va s’en prendre à lui. Il sera endetté et poursuivi judaiciairement. À la suite de ces trois ans, nous aimerions effectuer la hijra. Sera-t-elle halal si elle est faite avec l’argent du tabac ? Sinon, notre hijra sera encore reportée et cela me pèse sur le cœur. Qu’Allah m’assiste. BarakAllahu fikunna wa jazakunna Allah khairan. Réponse :  Oustadha : Concernant la question de la sœur : son mari a-t-il la possibilité de trouver un autre travail ? Tu as mentionné qu’il aurait des problèmes avec la justice, mais est-ce qu’il peut chercher un autre emploi en parallèle ? S’il trouve un travail et qu’il est licite, c’est mieux. Si ce n’est pas le cas, et que vous êtes obligés de faire la hijra, il faut d’abord connaître les conditions. La première condition pour la hijra, c’est de la faire pour Allah. Et si on la fait pour Allah, on ne doit pas revenir dans un pays de kufr (mécréance), car c’est interdit et c’est un grand péché. La deuxième condition est d’avoir de l’argent pour pouvoir s’établir correctement dans le nouveau pays. Je dis à tous les frères et sœurs qui veulent faire la hijra de ne pas se précipiter. Il faut avoir de l’argent pour avoir une bonne situation dans un pays musulman. La troisième condition : si tu ne trouves pas un travail licite, et que la nécessité se présente, tu peux faire la hijra. À ce sujet, une minute, je me corrige, ma sœur. Même si tu as de l’argent illicite, dans la nécessité, tu peux voyager ou faire la hijra avec cet argent. Qu’Allah te facilite, et qu’Il facilite ce problème à ton mari, Insha’Allah. L’interlocutrice : Je voulais juste clarifier pour la sœur : si le mari ferme son commerce de tabac, il sera endetté. Cela signifie qu’ils ne pourront pas faire la hijra tout de suite, parce qu’il devra d’abord rembourser ses dettes. Oustadha : Oui, il doit rembourser ses dettes. Sinon, il sera en prison. C’est comme ça. Sinon, il aura des ennuis… L’interlocutrice : Pas forcément en prison, mais il sera poursuivi juridiquement. Il faudrait que le mari se renseigne sur les solutions en France. Est-ce qu’il ne pourrait pas déposer le bilan ou se mettre en arrêt maladie ? Il y a souvent des solutions pour fermer un commerce. Une autre possibilité serait de demander de l’aide à d’autres frères pour les dettes. Mais ce que je voulais confirmer, c’est que dans tous les cas, il ne doit pas continuer ce travail. Oustadha : Non, ce travail est interdit, illicite. Il est impératif qu’il l’arrête. L’interlocutrice : Donc, peu importe les répercussions, il faut qu’il ferme. Oustadha : Oui, il doit fermer. Il doit trouver une solution. Qu’il ferme son commerce ou qu’il trouve quelqu’un pour l’aider à rembourser ses dettes, il doit arrêter ce travail. Il est obligé d’arrêter, car ce travail est illicite. L’interlocutrice : Il arrête donc son travail en premier, et ensuite il s’occupe de trouver des moyens pour rembourser ses dettes ? Oustadha : Oui, c’est ça. Comme tu l’as dit, il doit faire les causes pour rembourser sa dette. Il cherchera un travail licite pour la rembourser, dans tous les cas. Mais il ne doit pas rester dans ce travail illicite. L’interlocutrice : Oui, bien sûr. C’est pour que la sœur comprenne très bien la réponse. Non, parce qu’en fait, à la fin, elle disait : « S’il continue pendant trois ans, s’il continue à partir d’aujourd’hui, est-ce que cet argent, il peut l’utiliser pour la hijra ? » Non, non. C’est pour ça qu’à la fin j’ai coupé le micro pour être plus claire, car c’est une amana (une chose confiée). Oustadha : Oui, bien sûr. L’interlocutrice : Donc voilà, qu’Allah leur facilite la fermeture. Merci.

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La Hijra et rupture de liens avec l’ex-mari violent

Question : J’espère que vous allez bien. J’ai divorcé du père de ma fille à cause de violences graves, y compris des menaces de mort. Il a été condamné et fait l’objet d’une ordonnance d’éloignement. Pour me protéger, j’ai coupé tout contact et déménagé sans le prévenir. Il voit sa fille uniquement dans un centre surveillé. Je prévois de faire la hijra sans lui dire où je serai, par peur qu’il me retrouve ou tente d’enlever ma fille, comme il l’a menacé. Nous ne pouvons plus bénéficier des mêmes mesures qu’en France pour ses visites. Est-il permis de faire la hijra sans informer mon ex-mari et de rester sans contact avec lui pour assurer notre sécurité ? Réponse  Oustadha : Je n’ai pas eu le temps d’y réfléchir complètement, mais il faut d’abord savoir quel est l’état de son ex-mari. Est-ce qu’il est musulman ? Interlocutrice : On va dire globalement. Oustadha : Si l’ex-mari est mécréant, elle doit demander le divorce, car il n’est pas permis de vivre avec un mécréant. Mais si c’est un musulman qui la menace ou lui fait du mal, comme tu l’as dit, c’est très grave, il faut aussi demander le divorce. Interlocutrice : Elle n’est plus avec lui, c’est son ex-mari. Elle veut savoir si elle peut faire la hijra sans l’en informer, en emmenant sa fille. Oustadha : Est-ce qu’elle est divorcée officiellement ? Interlocutrice : Oui, elle est divorcée. Oustadha : D’accord. Je crois que sa question concerne surtout la fille, pas elle-même. L’interlocutrice : Est-ce qu’elle a le droit de faire la hijra sans prévenir son ex-mari, et de couper définitivement les liens avec lui ? Oustadha : Oui, elle est obligée de faire la hijra. Ce n’est pas seulement un droit, c’est une nécessité, surtout si elle est menacée. C’est important pour protéger sa vie et sa situation. Cela s’applique aussi à la protection de la fille. Interlocutrice : Le problème principal, c’est que si elle fait la hijra (quand une fille part sans prévenir), elle ne dira pas où elle se trouve. Du coup, elle risque de couper les liens entre le père et la fille. C’est ça qui pose problème. Oustadha : Elle peut garder le contact avec sa fille par téléphone. Oui, elle peut emmener la fille avec elle, surtout si ce père n’est pas responsable pour son éducation. Comme on l’a vu avec la mère, elle n’est pas non plus responsable. Dans notre religion, il faut aussi considérer l’âge de la fille. Si elle a moins de six ans, elle doit rester avec sa mère, c’est normal. Mais si elle a plus de sept ans, elle peut choisir de vivre avec l’un des deux parents. Cependant, si la situation est vraiment grave, la mère doit absolument garder sa fille avec elle. C’est une obligation, pas seulement un droit. Elle peut le faire même sans en informer le père. Interlocutrice : Est-ce qu’elle doit quand même maintenir le lien entre le père et la fille par téléphone ? Oustadha : Oui, elle doit veiller à ce que ce lien soit conservé par téléphone. Interlocutrice : D’accord. Oustadha : Si elle voit que le comportement du père est mauvais, alors il vaut mieux qu’elle garde la fille avec elle. Elle peut toujours maintenir le contact par téléphone sans problème. Mais elle doit impérativement faire la hijra. Aujourd’hui, en France, c’est une obligation pour toutes. Qu’Allah te facilite, Amen. Qu’Allah protège ta petite fille, in shaa Allah, Amen.

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L’Obligation de la Hijra en cas de maladie

Question : Je vous remercie pour votre temps, qu’Allah vous préserve. Je veux vraiment faire la hijra que je considère comme une obligation, et je déteste vivre en terre de koufr. Mais j’ai eu un AVC, je me rétablis mais avec des séquelles : perte d’équilibre, vision double, difficultés à marcher parfois. J’ai fait les démarches médicales, mais je patiente en attendant la guérison, bi idhnillah. Je ne cherche pas à me dédouaner, je fais les causes : formations, travail, économies, papiers. Mais je voudrais savoir : l’obligation de la hijra pèse-t-elle encore sur moi malgré ma maladie et ma situation actuelle ? De plus, si je fais la hijra, serais-je autorisée à revenir en terre de koufr uniquement pour raisons médicales, comme faire des examens annuels qu’on ne trouve pas en terre d’islam ? Réponse  Oustadha : Il y a deux questions dans une question. Première question, d’après ce que j’ai compris, là, tu as guéri ma sœur. L’interlocutrice : Première question, elle est malade, je crois. Elle a fait un AVC. Elle demande si elle est obligée de faire un hijra maintenant. Elle a fait un AVC, elle n’est pas totalement guérie et elle n’est pas mariée. Mais elle en fait les causes. Oustadha : Tant qu’avec ces conditions que tu as dites, tu fais les causes, tu es malade en plus, c’est-à-dire maintenant, tu dois rester en France, en même temps tu fais les causes, la méthode que tu as faite, c’est très bien, c’est juste, parce que les savants disent que l’immigration, ou déjà, pour l’islam, il faut faire les causes, il faut avoir les moyens, en plus, toi tu es malade, c’est-à-dire, dans ce cas, les savants ont autorisé quelqu’un qui est malade, de faire un voyage dans un pays qui ont des bons moyens que nous. Franchement, nous, on n’a pas les moyens comme en France. C’est-à-dire, tu restes jusqu’à ce que tu vas guérir, mais en même temps, tu fais des causes.     C’est-à-dire, maintenant, tu n’es pas obligé de faire la hijra maintenant tant que tu es dans un cas de maladie. Mais quand Allah va te guérir, en plus, tu vas avoir les moyens de faire la hijra, tu seras obligé. Maintenant, tu n’es pas obligé 100%, parce qu’il y a un cas spécial, la maladie, en plus, tu n’as pas les moyens. Si tu en auras les moyens, tu seras obligé de faire la hijra. Deuxième question, tu m’as dit, est-ce que tu peux partir une fois par an ? Oui, c’est autorisé, ce n’est pas interdit, mais là, qu’ Allah te guérisse, et te facilite la hijra.

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Le statut de l’Hégire (Hijra)

Question : Assalamu alaykum, ma question concerne la hijra. Je sais qu’elle est faite pour s’améliorer dans le dîn. Actuellement, je vis en France, sous l’autorité de personnes qui gèrent tout : courses, travail, etc. Moi, je ne sors presque pas, je reste à la maison et j’ai trouvé un équilibre pour préserver ma foi. Même si les gens avec qui je vis ne sont pas pratiquants, ils ne me posent pas de problème dans ma pratique ni quand je m’éloigne des choses mauvaises (mixité, etc.). J’ai une option de hijra : aller vivre chez de la famille au Maroc, mais ils reviennent parfois en France. J’ai peur que vivre avec eux mette ma foi en danger, comme c’est souvent le cas quand je les visite : baisse de foi, difficultés à m’imposer, risque de céder à certaines choses (télé, mixité, vêtements interdits, etc.), surtout étant sous leur autorité. C’est pour ça que je préfère soit me marier et faire la hijra avec mon mari, soit me former pour avoir un revenu et vivre seule. Aussi, je veux retarder un peu la hijra pour enseigner quelques bases à ma petite sœur que ma famille ne forme pas du tout. Je voudrais donc savoir : au vu de tout cela, quel est le statut de la hijra pour moi ? Et est-ce que retarder mon départ pour ces raisons est un choix acceptable ? Réponse  Oustadha : La dernière raison, peut-être, elle peut justifier un léger retard dans la hijra. L’interlocutrice : Pour sa petite sœur ? Oustadha : Oui, peut-être. Mais il ne faut pas retarder la hijra sur plusieurs années. Si tu as déjà appris certaines connaissances en religion, et que tu as la bonne intention (niya) d’enseigner ta sœur, alors tu peux prendre un petit temps pour cela. Cependant, les autres raisons que tu as données ne sont pas valables pour retarder la hijra. La situation dans laquelle tu te trouves, et les doutes ou difficultés que tu évoques, ne suffisent pas à justifier un retard prolongé. Soit tu es seule, loin des fitan (tentations), soit tu ne l’es pas. Mais la règle de notre religion est claire : il est interdit de vivre parmi les kouffars (mécréants). Il n’y a pas d’exception.     Deuxièmement, si tu as la volonté d’apprendre les bases de la religion — comme la prière (salat), le jeûne, et les obligations essentielles — tu peux prendre un peu de temps pour cela, mais tu restes obligée de faire la hijra. Quant au mariage, je pense que c’est une bonne chose pour une femme qui veut faire la hijra. Par contre, je ne suis pas d’accord avec l’idée de rester seule à vivre et travailler en France. L’interlocutrice : Non, elle parlait du Maroc. Pardon. Elle parlait de sa famille au Maroc, elle disait que soit elle vivrait avec eux et que ce serait un peu difficile, soit elle devrait trouver un travail et vivre seule là-bas. Oustadha : Pardonne-moi, cette famille qui vit au Maroc, est-ce qu’elle vient en France pendant les vacances ? L’interlocutrice : Oui. Oustadha : Voilà le problème. Même s’ils sont au Maroc, il y a des fitan (tentations), mais ils viennent en vacances. C’est pour cela que tu ne veux pas rester avec eux, car il y a des fitan. Même en France, il y a des fitan.    Mais, ma sœur, parmi toutes les raisons que tu as données, aucune n’est vraiment valable pour retarder la hijra. Si tu es dans une bonne situation, que tu as de l’argent et que tu peux t’installer dans un pays musulman, trouver une maison, vivre correctement, alors oui, tu peux faire la hijra. Si tu n’as pas encore cette stabilité, pas encore de maison ou d’argent dans un pays musulman, alors tu peux retarder la hijra juste jusqu’à ce qu’Allah t’ouvre les portes, te facilite l’argent et une bonne situation dans ce pays. C’est là, dans notre religion, la seule raison valable de retarder la hijra, que ce soit pour toi ou pour d’autres sœurs. L’interlocutrice : Par rapport au premier point, ce que tu disais, c’est que même si elle se sent bien en France, même si elle n’a aucun problème en France, ça reste interdit. C’est valable pour tout le monde. Que ce soit pour les hommes ou pour les femmes, c’est une règle. Certaines personnes diront : « Moi, je suis bien en France, je suis à l’aise, je ne suis pas gênée, il n’y a pas de mal, je fais bien mes prières. » Mais on leur répond que ce n’est pas une raison suffisante pour rester.Je dis non, parce que déjà, le Prophète Mohammed, paix et bénédictions sur lui, a dit que vivre avec les mécréants est interdit. Oustadha : Pour résumer, même si tu es à l’aise en France, que tu es bien, que tu n’as aucun mal, et que tu fais bien tes prières, tu dois faire la hijra. Il y a un hadith qui interdit de vivre parmi les mécréants. Qu’Allah te facilite, ma sœur. Je t’ai donné une petite raison : tu peux prendre le temps d’apprendre le dīn, enseigner ta sœur aussi, mais la hijra doit être faite dès que tu es prête et installée. Qu’Allah facilite cela pour toi, pour tous nos frères et sœurs en France.

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4 ans de Hijra en Algérie – Marie

La patience dans la difficulté, rappelez vous le vrai but de la hijra car parfois dounya prend le dessus, on vient en terre d’Islam en voulant une vie de luxe que l’ont avait même pas en France soubhan Allah. Résidence sécurisée, école privée, acheter des produits d’importation, restaurants… Alors pardon si je suis crû dans mes paroles mais…

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